Extraits du roman Calvaires
Le premier vous donnera une idée de l’ambiance et des thèmes fantastiques évoqués. Le second aussi ... mais avec un humour très présent dans une grande partie du roman, ce qui constitue selon Eric Chesneau sa "marque de fabrique" et ce qui confère à Calvaires une originalité certaine. Mais jugez-en par vous même en lisant ces deux extraits. Et si vous voulez découvrir ce qui se passe avant, entre les deux, et après ... achetez le roman !
me fait penser au dentiste que j’avais quand j’était gamin. Mauvais souvenirs. Tiens, en parlant de douleur...
— A peine ces cellules cérébrales ont-elles capté les signaux de douleur qu’elles libèrent des molécules calmantes au niveau de la moelle, ces endomorphines dont vous avez sûrement entendu parler...
Oserai-je lui avouer que ça me dit vaguement quelque chose ? Qu’en fait, ça me rappelle une vieille chanson d’un type qui s’appelait Lobo et chantait quelque chose comme :
« Où est passée l’endomorphine
Qui conditionne cette folle machine... »
Oserai-je ? Non, bien sûr. Je n’ose...
Alors je souris, toujours avec cet air bienveillant de celui qui n’a pas besoin qu’on la lui ramène.
Enfin, en un peu plus niais...
Mais l’autre n’en n’a cure, comme dirait le curé d’Ars.
— Pendant ce temps, les nocicepteurs continuent d’approvisionner le cerveau en messages affolés, mais ils remontent plus difficilement. L’encéphale reçoit ainsi moins de signaux d’alerte et la douleur diminue... dans le même temps, des cris, des réflexes aussi, se multiplient, qui permettent d’occulter, un peu, la douleur...
J’avoue malgré moi que la démonstration m’intéresse...
Je ne pensais pas qu’un tel sujet puisse retenir mon attention plus d’une minute montre en main. Je me surprends même a poser une question.
— Vous évoquiez tout à l’heure l’intérêt de la douleur... Je ne vois toujours pas...
Bourguignon ne me laisse pas terminer ma phrase.
L’est grossier, en plus...
— Sans la douleur, on pourrait mourir sans s’en apercevoir. C’est la douleur qui vous permet d’éviter de vous casser une jambe sans vous en rendre compte. Qui vous alerte aussi en cas d’attaque cardiaque ou que sais-je encore. Et qui, de ce