Flash Gordon
Alors que la lune est sortie de son orbite et se rapproche dangereusement de la Terre, Flash Gordon, star du Football Américain accompagné de la journaliste Dale Arden, va se retrouvé forcé par le docteur Zarkov d’aller explorer l’espace à bord de la fusée qu’il vient de construire, afin de rechercher la cause de cette catastrophe. Là, ils vont rencontrer le terrifiant Ming, le dictateur qui règne sur la planète Mongo et a décidé de réfuire les terriens en esclavage ...
Regardez bien la bande annonce : vous verrez quelques dessins de la BD d’origine et vous comprendrez que le réalisateur a essayé d’être fidèle au trait d’Alex Raymond et y est partiellement parvenu.
C’était d’ailleurs une bonne idée de reproduire sur grand écran l’ambiance très flashy de cette vieille BD plus connue en France sous le nom de Guy l’Eclair, ainsi que le look très particulier de vaisseaux spatiaux dessinés à une époque où on appelait encore ça des fusées !
Malheureusement, Mike Hodges a fait quelques très mauvais choix qui, déjà à l’époque, ont fait de ce film la risée de bon nombre de spectateurs, même (et surtout peut être) parmi les fans de SF ! C’est vous dire aujourd’hui quels effets le visionnage de ce film peut donner sur les esprits de spectateurs non avertis
Déjà, sortir un space opera avec des effets spéciaux aussi ringards 3 ans après la sortie de Star Wars, il fallait oser ... Mais ce n’est pas tout, hélas, loin de là ...
En vrac, voilà donc pourquoi ce Flash Gordon est un nanar !
Parce qu’on scénario indigent nous propose dès le début du film une partie grotesque de football américain entre Flash Gordon (qui, en bonne star de ce sport, porte un superbe t-shirt à son nom !) et des extra-terrestres au look affligeant.
Parce que la musique de Queen est dramatiquement pompière, pour reprendre le terme utilisé par le spécialiste ès-musique de ce site. Certes, on l’oublie un peu une fois passé le début du film, mais elle revient malheureusement en force à la fin et là, c’est clair, il n’y a pas photo avec celles de John Williams pour reprendre la comparaison avec Star Wars (alors que pourtant, la musique de Queen fera merveille 6 ans plus tard dans Highlander) !
Parce que Mike Hodges a cru bon de glisser dans ce film un vague érotisme ambiant, peut être sous l’influence de Dino de Laurentiis, déjà producteurs à la fin des années 60 du lamentable Barbarella, dans un genre assez semblable. C’est peut être d’ailleurs ce qui a donné à certains l’idée de réaliser des "Flesh Gordon" beaucoup plus explicites ...
Parce que certains costumes dépassent les bornes du ridicule, comme ce caleçon en satin noir sans doute destiné à mettre en valeur les atouts de l’acteur Sam Jones (des atouts que les lectrices pourront sans difficultés mieux visualiser en cherchant un peu sur le net...), ou encore cette tenue verte ridicule, transformant presque Tomothy Dalton en une version spatiale de Robin Bes Bois, sans parler de ces masques d’acier rappelant un certain Dark Vador...
Parce que les combat dans ce film sont parmi les plus mal règlés qu’on aie jamais vu dans un film, toutes catégories confondues... en revanche, Melody Anderson dans le rôle de Dale Arden fait très bien la roue avant de jouer du laser !
On se demande donc ce que peuvent bien être venus faire dans ce film des acteurs du calibre d’Ornella Muti, de Max Von Sydow (dans le rôle de Ming, donc avec un drôle de look asiatique !) ou même de Timothy Dalton...
Si au moins le réalisateur avait le choix de faire de ce film un spectacle pour la jeunesse, on aurait sans doute pu pardonner bon nombre des défauts listés ci-dessus. Malheureusement, ce n’est pas le cas et Flash Gordon fait partie de ces films qui ont longtemps contribué à donner une image lamentable et grotesque de la SF et ça, ce n’est pas pardonnable.
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