Extrait de La Prophétie
Résumé officiel (quatrième de couverture) : Depuis qu’elle est tombée gravement malade, Léa s’est enfermée dans une vie solitaire et monotone, jusqu’au jour où un mystérieux inconnu se présente à sa porte. Elle découvre alors un monde aussi séduisant qu’effrayant, peuplé de vampires.
La jeune femme se retrouve alors mêlée à des querelles ancestrales, guidée et protégée par son amant, James, qui, pour la sauver, finit par la transformer en vampire. Mais, alors qu’elle croit avoir trouvé la paix, elle doit affronter le maître des vampires, le tyrannique duc de Marlow, dont le seul but est l’asservissement de tous ses sujets.
dû le soutenir davantage et lui expliquer clairement à quoi il s’engageait et ce qu’il pouvait advenir de nous en pareille circonstance. Nous sommes des parias pour tous les vampires désormais, car James a transformé Andrew. C’est un être mauvais, dans l’âme. Il ne changera jamais et nous ne pouvons plus rien y faire. Rien, à part le tuer…
Séréna soupira et avala son café, désormais froid, puis, se mit à débarrasser la table du petit déjeuner avec des gestes sûrs, bien qu’elle fut visiblement troublée.
— Le vampire qui m’a transformée n’avait pas autant de scrupule, m’avoua-t-elle d’une voix indécise, en posant les tasses et cuillères dans l’évier. Il m’a laissée là, évanouie, sous une tente en toile et je ne l’ai jamais revu. J’ai dû tout apprendre toute seule : me méfier des humains, me nourrir, me cacher… J’étais heureuse de trouver un compagnon en la personne de James. Je me sentais si seule depuis si longtemps. Je crois qu’il a ressenti la même chose. Il voulait sauver son frère, mais aussi, il voulait quelqu’un avec qui partager toutes ces longues années qui font la vie d’un vampire. C’est compréhensible. Toutefois, il a créé un monstre et il doit mettre fin à ça.
Elle me regarda, attendant visiblement que j’acquiesce. Toutefois, j’en étais incapable. Je ne voulais pas que James meure – car, c’est ce qui allait arriver, n’est-ce pas ?
Je me dirigeai lentement vers le salon et Séréna me suivit, sans bruit. Je saisis ma veste et me tournai enfin vers elle. Un silence pesant s’installa. Nous restâmes dans cette configuration pendant deux bonnes minutes puis, dans un soupir, je tendis la main vers elle.
— Pourrais-tu me prêter tes clés de voiture ? demandais-je d’un ton ferme.
— James n’approuverait pas, répondit-elle en secouant la tête.
Je gardais la main tendue, les yeux rivés sur elle.
— J’irai, de toute façon. Ton refus me fera perdre du temps, c’est tout.
Séréna soupira et céda devant mon entêtement. Elle me confia ses clés ainsi que l’adresse où, pensait-elle, Andrew vivait.
Je la remerciai chaleureusement, enfilai ma veste et pris la direction de la sortie.
— Attends, s’exclama-t-elle subitement. Emmène ça !
Je saisis l’objet qu’elle me tendait. Il était lourd et froid et une sensation étrange me traversa. Je fus tentée de refuser et elle s’en rendit compte.
— Tu en auras besoin, il est plus fort que James et il te tuera sans la moindre hésitation.
Elle me précisa que le revoler était chargé et me montra rapidement comment m’en servir.
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