Les Métamorphoses d’Eleusis -- Votre note ?
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Les Métamorphoses d’Eleusis

Alain Page
vendredi 24 juin 2011
par giraud
popularité : 7%

Dans un précédent roman* (qui remonte à 1975 !) une étrange société secrète, les Compagnons d’Eleusis, avait tenté de déstabiliser l’économie mondiale en mettant sur le marché des quantités invraisemblables d’or. A l’époque Vincent Delamare , marié à la fille d’un puissant banquier du nom de Verdier, avait mené une enquête qui l’avait conduit à abandonner sa famille dans sa quête éperdue de la vérité. Bien des années plus tard, alors que son fils Romain, qui n’a jamais connu son père qui aurait fini par se suicider, assiste à son enterrement, les Compagnons d’Eleusis refont surface, utilisant internet dans ce qui semble être une nouvelle tentative pour renverser l’ordre mondial. Destinataire d’un testament qui disparaît mystérieusement, Vincent par sur les traces de son père et reprend l’enquête. Une enquête qui va l’emmener en Crète, à la découverte d’incroyables secrets qui remontent aux sources même de notre civilisation...

C’est - hélas - très rare, mais il y a parfois des romans dont la lecture évoque une claque qu’on prend en pleine gueule. Et une grosse ! Ce n’est jamais le cas quand il s’agit d’un auteur connu et reconnu, évidemment. Bernard Werber ne nous refera sans doute jamais le coup des Fourmis, pas plus qu’en leur temps Frank Herbert ou Norman Spinrad n’ont jamais retrouvé l’inspiration formidable de Dune ou de Jack Barron ou l’Eternité.

Non pas qu’Alain Page soit un inconnu, loin de là. Il a signé quelques scénarios qui ont donné lieu à certains films qui font désormais partie du patrimoine cinématographique français, tels que La Piscine ou Tchao Pantin (ce qui n’est quand même pas rien). Et même s’il avait publié en 1975 un roman, Les Compagnons D’Eleusis, qui a donné lieu à une adaptation sous forme d’une série télévisée ** (pardon, on disait feuilleton à l’époque !), on ne l’attendait pas sur un terrain qui se situe quelque part entre les romans de Dan Brown et la pure SF !

Oui, il y a du Dan Brown dans cette intrigue qui oppose ce qui ressemble à des sociétés secrètes à une organisation appelée le Cartel rassemblant les plus puissants représentants de l’économie mondialiste que nous connaissons bien. Il y a du Dan Brown, aussi, dans cette tentative très moderne de renverser l’ordre établi en utilisant internet, ainsi que dans cette enquête et ces énigmes qui vont amener les personnages en Crète, aux racines même de la Grèce antique, de ses divinités et d’un bien étrange secret...

Mais là où Dan Brown se fait souvent bien timide en restant à la lisière du fantastique ou de la SF, Alain Page n’hésite pas une seule seconde à aller beaucoup plus loin. Certes, il prend son temps pour cela, son roman "pesant" plus de 700 pages (et encore, en grand format), mais quand il s’agit de 700 pages de plaisir ...

Il faudrait avoir du talent, comme celui d’Alain Page justement, pour décrire à quel point la plongée dans les mystères d’Eleusis peut s’avérer prenante, captivante, hypnotique ... Je n’essaierai donc même pas ! Je me contenterai de dire que cette plongée s’avère tellement immersive qu’on finit par se demander si, par hasard, il n’y aurait pas un fond de vérité dans tout ça ! Une nouvelle théorie d’un complot, qui aurait débuté il y a plus de 2000 ans, en quelque sorte...

Au gré des aventures de romain, entre Compagnons d’Eleusis, membres du Cartel, personnages de la mystérieuse Olympe, les Veuilleurs, les Flamboyants... on s’enfonce dans un mystère de plus en plus fascinant, sur fond de paysages crétois merveilleusement rendus. Là encore, on s’y croirait***.

S’il fallait vraiment trouver un défaut à cet incroyable roman, on pourrait reprocher à Alain Page d’avoir peut être écrit 50 pages (sans jeu de mot, mais peu importe puisqu’il s’agit d’un pseudonyme) de trop. A un moment du roman, on finit quand même par comprendre de quoi il retourne et à partir de ce moment, on attend avec une certaine impatience un dénouement qui tarde un peu à venir. D’un autre côté, peut-on reprocher à un auteur de donner envie à ses lecteurs d’arriver à la fin de son roman ?

Vous l’aurez compris, Les Métamorphoses d’Eleusis est un vrai coup de coeur, avec ce que cela peut impliquer de subjectif et d’irrationnel. C’est le genre de roman dont je recommanderais la lecture à quasiment n’importe qui, fan de SF et de fantastique ou pas. Je ne pouvais donc pas en faire moins ici !

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* Le roman peut sans difficultés être lu sans avoir lu le précédent... ce qui était mon cas !

** Evidemment introuvable de nos jours. Si un des lecteurs de cet article en possède une copie... ça peut se négocier :)

*** J’ai un reproche un peu "perso" à adresser à l’auteur quand même : sa vision très élitiste et vraiment trop méprisante des touristes. Cela revient quand même trop souvent dans le roman pour que cela relève du hasard... Pour ce qui me concerne, je préfère voir des touristes en short et bardés d’appareil photos à l’étranger, fussent-ils des imbéciles, que pas de touristes du tout. Avec un peu de chance, on peut en effet espérer que le voyage ouvrira un peu l’esprit de certains...



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