Extrait d’Azréa - L’Ordre Des Fondateurs
Résumé officiel (quatrième de couverture) :
La planète Terre, ses hommes, son équilibre menacé par les catastrophes naturelles, une réalité. Crimes en série, sécurité nationale, fusillades, action, le quotidien de Chrystina et Mike. La maîtrise des éléments, le pouvoir de l’esprit, l’irrationnel, hors sujet. Et pourtant, lorsque le tout s’imbrique dans une affaire hors du commun, les deux équipiers et leurs amis font alors faceà des réalités nouvelles, un ordre reconstruit, la réalité d’un monde que l’on croit connaître, mais où tout est à réapprendre.
sol. Le couloir était éclairé par un unique néon dont la lumière intermittente ajoutait au lugubre de ce lieu clos, composé d’une multitude de portes grisâtres. Le contraste entre le côté déprimant de cet endroit, et la nature de sa démarche lui arracha un sourire ironique : drôle d’endroit pour une cellule psychologique, si on veut retrouver le moral…c’est gagné… La jeune femme savait très bien où elle allait. En effet, elle ne comptait même plus le nombre de fois où elle était restée bloquée devant cette porte sans pouvoir la franchir. L’idée même de livrer ses émotions, de se dévoiler à quelqu’un, même soumis au secret professionnel, lui procurait une profonde angoisse. Bien entendu, elle se livrait régulièrement aux entretiens de routine obligatoires après une mission ou un épisode traumatisant… Mais jamais elle ne s’était ouverte, aux grands regrets du thérapeute. Fière, comme peuvent l’être les femmes agents évoluant dans un monde d’hommes, elle détestait dévoiler ses failles. La dernière porte au fond du couloir était entrouverte. Elle y passa la tête silencieusement et y trouva un homme brun qui lui sembla très jeune, peut-être son âge tout au plus... Le psychologue, ou, du moins, celui qui était présent dans cette salle, siégeait au milieu d’un amoncellement de documents plus ou moins poussiéreux et était complètement absorbé par un croquis sur un bout de papier froissé. Elle allait ouvrir la bouche pour s’annoncer, mais elle n’en eût pas l’occasion. - Le bureau des pleurs est fermé aujourd’hui, faudra revenir demain, le docteur n’est pas là. Fermez la porte derrière vous en sortant. Le ton qu’avait employé l’inconnu ne se voulut ni agressif, ni ironique, simplement détaché… Il ne manqua pourtant pas de piquer au vif la jeune femme.