Terreur Extraterrestre ( Without Warning ) -- Votre note ?
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Terreur Extraterrestre ( Without Warning )

Greydon Clark
samedi 4 août 2012
par dr frankNfurter
popularité : 9%

Toujours rester sur ses gardes et miser sur la méfiance aurait dû être le réflexe du préposé. Était-ce une grossière erreur de débutant que de faire confiance sans le moindre recul aux premiers échos positifs lu sur la toile ? Après la découverte de la bande-annonce (française, détail important) au lendemain du malheureux visionnage, ce manque de discernement apparait révélateur d’une cruelle naïveté, ou disons d’un simple oubli des fondamentaux pour reprendre le vocabulaire en bois du sportif. De là à penser en avant propos que cette Terreur extraterrestre pouvait espérer gagner le titre de perle oubliée, le docteur n’en attendait pas autant, tout juste quelques bonnes idées et un casting intriguant. Ceci pouvait (aurait dû ?) suffire à classer cette terreur parmi la catégorie des bons petits films. Las, la récolte fut loin d’atteindre les minima attendus... et alors finalement ?

De petites créatures volantes s’apparentant au croisement improbable entre un frisbee organique et une pizza carnivore provoquent une série d’attaques meurtrières en plein Mid-Ouest. Après avoir boulotté un père (Cameron Mitchell) et son fils venus chasser, ces adorables bestioles ajoutent à leur tableau... un chef scout (Larry Storch). Au même moment, Tom (David Caruso), Greg, Beth et Sandy décident, en dépit des avertissements du propriétaire de la station service du coin (Jack Palance) d’aller profiter du lac voisin (et plus si affinités). Mais Tom et Beth disparaissent mystérieusement après la baignade. Partis à leur recherche, Greg et Sandy découvrent une cabane isolée où se trouvent les cadavres de leurs compagnons. Sous le choc, les deux jeunes gens s’échappent et se font attaquer sur la route par l’une de ces créatures (précision : finissant collée sur le pare-brise de leur van). Trouvant refuge dans un bar peuplé d’une faune locale des plus rustiques, seul le vétéran Fred ’Sarge’ Dobbs (Martin Landau) à la santé mentale quelque peu défaillante croit en leur histoire...

Terreur extra terrestre IMG/flv/TerreurExtraTerrestre-2.flv

Dans les souvenirs du préposé et en préambule, Terreur extraterrestre constitue le souvenir d’une jaquette VHS (éditée par Hollywood video) vue maintes fois au gré de ses errements dans les rangées des vidéos clubs de son adolescence (1) ; étrange manière de se dédouaner à la lecture de ce qui va suivre, mais poursuivons, car contrairement à ce que laisse entendre le titre original, il existait bien plusieurs avertissements afin d’éviter ce film de l’américain Greydon Clark.

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Without Warning ou le retour des pizzas tueuses

Les premières recherches auraient pu mettre l’accent sur un détail qui n’en est pas un : la filmographie du réalisateur, où celle d’un des plus beaux cultivateurs de plantes « putagères » (2) que les États-Unis ont connu au cours des décennies 70-80. Parmi les faits d’armes du margoulin, parangon de l’opportunisme cinématographique, on retiendra les merveilles suivantes : Brigade des anges (1979) ou sa version personnelle de Drôle de dames, Le clandestin (1988) ou la complainte pelucheuse d’un chat venimeux, Skinheads (1989) ou de l’ultraviolence racoleuse à la sauce nazillon, et enfin La lambada, la danse interdite , parce que... parce qu’une danse devenue un phénomène de société mérite bien son film, non ? (3). Premier constat, ne jamais oublier de s’informer sur le CV d’un réalisateur.

De même, si la présence du duo Jack Palance et Martin Landau peut un temps apparaitre comme attractive aux yeux des amateurs de cinéma bis, un autre nom aurait dû mettre la puce à l’oreille quant à la forme qu’allait prendre cette « rencontre d’un certain type à éviter » (4) : Cameron Mitchell. Quand bien même le patriarche chasseur y fait une courte apparition, celui qui joua dans de nombreuses séries TV et films de genre (dont ceux de Mario Bava), est aussi le formidable beau-père de Mike Danton d’ Ultime Combat , film reconnu comme étant l’un des maître étalon nanar les plus ultimes (justement) en matière de film de guerre. Ajoutez à cela les débuts d’un David Caruso post-adolescent... Deuxième constat, vérifier le casting de toutes les forces en présence avant de commettre l’irréparable.

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Et un Martin Landau menaçant, qui l’eut cru ?

Doté d’un budget famélique, Terreur extraterrestre n’est pourtant pas la catastrophe annoncée, et malgré ses nombreux défauts, celui-ci arrive même à obtenir (et haut la main) le titre tant convoité de meilleure oeuvre du sinistre Clark. Certes, pour parvenir à une telle conclusion, il aura fallu baisser le nombre de ses prétentieuses exigences et accepter d’autres ressorts plus singuliers. La prestation de la paire Palance/Landau n’évite pas ainsi certains écueils, le célèbre interprète du commandant John Koenig ( Cosmos 1999 ) cabotine dès lors comme un beau diable, faisant passer même Palance pour un modèle de sobriété (5) ; reste un duo au capital sympathie néanmoins intact, contrairement aux quatre niaiseux aussi insipides que ridicules.

Mais le véritable atout du film est d’avoir réussi (enfin surtout sur le papier) à proposer une variation du thème horrifique popularisé par Ridley Scott une année plus tôt. L’alien venu semer la terreur dans l’Amérique profonde du Mid-Ouest n’est autre qu’un chasseur, collectionnant les trophées exotiques provenant d’autres planètes ; une idée intéressante évoquant d’emblée le second film de John McTiernan, au détail près que l’acteur Kevin Peter Hall joue également l’extraterrestre dans les deux films ! Une accroche qui valait bien tout de même un visionnage, et ceci malgré un récit bien trop lent, une action globalement anémique, un doublage et des dialogues français frisant le néant (6).

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Kevin Peter Hall est Predator ! Pouf pouf... le lanceur de frisbee venu de l’espace !!

En oubliant les défauts marquants de cette petite série B, Terreur extraterrestre pourra au final intéresser les plus curieux et divertir les amateurs de nanar doublé avec les pieds.

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(1) En aparté, il aura fallu attendre tout de même une vingtaine d’année pour tomber enfin (?) dans le piège de la dite jaquette.

(2) Ou la contraction de putassières et potagères.

(3) J’exagère à peine si on en croit le résumé : une princesse amazonienne et une gamin organise un concours de lambada qui sera télévisé pour sensibiliser la cause de la déforestation...

(4) Accroche française du film. Désolé...

(5) On ne saurait trop conseiller aux amateurs de la paire susmentionnée un autre film opportuniste sorti deux années plus tard, Alone in the dark ( Dément dans sa version française), où cette fois-ci le duo tourne dans un simili slasher post Halloween, la nuit des masques (et en plus Donald Pleasance est également de la partie).

(6) Qu’on se rassure, le film est disponible en entier dans sa version originale sur Youtube.



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