Invasion of the Bee Girls -- Votre note ?
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Invasion of the Bee Girls

Denis Sanders
lundi 25 février 2013
par dr frankNfurter
popularité : 9%

Un réalisateur de documentaires primés, un futur scénariste reconnu et quelques pin-ups triées sur le volet, et porté par un des pitchs les plus capillotractés qui soient, Invasion of the Bee Girls de Denis Sanders valait bien une chronique, non ?

IMG/flv/InvasionOfTheBeeGirls.flv

La petite ville de Peckham en Californie est en émoi. Une malédiction semble s’abattre sur sa population mâle : plusieurs hommes en pleine force de l’âge sont morts dans des circonstances étranges, tous sont décédés d’une crise cardiaque durant un rapport sexuel. Seul maigre indice entendu par un témoin : un bourdonnement. Après le décès du scientifique John Grubowsky travaillant pour le laboratoire de recherche Brandt, l’agent Neil Agar (William Smith) de la Sécurité nationale est dépêché sur place afin de faire la lumière sur ces morts mystérieuses, et trouver le ou la responsable...

A la vision de cette supposée Invasion (on y reviendra), ce qui devait s’apparenter à une simple série B fauchée sexy, prend la forme surprenante d’une attaque misogyne grossière. Du fait du cahier des charges, le film pouvait sans doute difficilement éviter un sexisme plus ou moins appuyé. Mais quarante ans après sa sortie, le spectateur restera néanmoins abasourdi devant tant de bêtise crasse, happé vers un point de non retour où ringardise et réflexe réactionnaire tentent leur va tout pour dénoncer cette menaçante révolution sexuelle en marche, et cette dangereuse émancipation sexuelle du sexe faible. Une revue des troupes s’avèrent dès lors nécessaire...

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Mis en scène par Denis Sanders, oscar du meilleur court-métrage en 1955 ( A Time Out of War ) puis du meilleur documentaire en 1970 (Czechoslovakia 1968) (1), Invasion of the Bee Girls , eu égard aux états de service de Sanders (2), apparaît déjà sur le papier sinon comme une erreur de casting, au moins comme une vulgaire commande pour metteur en scène en mal de liquidité. De même, dans un genre similaire, le scénario de cette purge réac’ est à porter aux crédits du jeune Nicholas Meyer, futur auteur et réalisateur de quelques épisodes de la saga Star Trek (3) ; de là à penser que ces deux là auront cherché à cacher à leur entourage ce fait d’arme...

Photographié avec les pieds par un chef opérateur de troisième zone, et mis en musique par un Charles Bernstein, croisé par Sanders lors de Czechoslovakia 1968 , et bien avant sa « réhabilitation » Tarantinienne (4), le film se démarque finalement peu d’une esthétique télévisuelle seventies : image misérable et musique low-budget, dont les fameux Lalalalalalalala du thème principal. Quant aux effets spéciaux, ceux-ci se limitent à un simple bourdonnement sonore quand ces dames attaquent la gent masculine (et de temps à autres un effet visuel moisi pour simuler la Bee vision). Seule incartade qui pourrait justifier son passage dans les Drive-in, la propension à montrer gratuitement de nombreuses poitrines fraîchement dénudées ! A ce titre, la « meilleure » scène d’Invasion est sans doute la transformation d’une nouvelle recrue... avec clichés lesbiens en sus : baisers langoureux, caresses fragiles entre elles pour fêter la new Bee Girl.

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Interprété par un duo de charme, soit une ancienne potiche du Juste Prix étasunien, Anitra Ford dans le rôle de la diabolique Dr. Susan Harris, et une Playmate de Playboy, Victoria Vetri, en guise de faire valoir du héros virilement joué par William Smith, Invasion a également l’avantage nanar d’être totalement dénué d’humour : la menace féministe étant un sujet bien trop sérieux pour se disperser de la sorte. Non contentes de profiter de la faiblesse de leurs victimes mâles, et les forcer ainsi à tromper leurs sages épouses, les femmes-abeilles enrôlent les veuves pour venir grossir les rangs de cette armée de tueuses castratrices (comptant par moins... dix Bee Girls !).

Tombé dans le domaine public (5), Invasion of the Bee Girls marquera les esprits comme étant l’un des rares Bee-Movies du cinéma...

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1 Et également connu pour avoir réalisé le film War Hunt (1962) avec des débutants nommés Robert Redford, George Hamilton, Sydney Pollack ou Tom Skerritt.

2 Suite à son premier oscar, l’homme fut convié à diriger la seconde équipe du chef d’oeuvre de Charles Laughton, La nuit du chasseur (The night of the hunter).

3 A savoir Star trek II - La colère de Khan (1982) et Star trek VI - Terre inconnue (1991), mais aussi par exemple C’était demain (Time After Time) en 1979.

4 Dans les années 2000, après des décennies de scores pour téléfilms, Tarantino repris plusieurs extraits d’anciennes BO de Bernstein pour Inglourious Basterds et Kill Bill : Vol. 1 .

5 Disponible sur archive.org.



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