H2G2
Ca commence mal pour Arthur Dent : sa maison se retrouve sur le chemin d’une déviation en construction et doit être détruite. Mais il n’aura guère le temps de s’en préoccuper, car la Terre elle aussi se trouve sur la route d’une voie express galactique ... et est détruite sur le champ par des extra-terrestres appelés Vogons ! Mais Arthur Dent a de la chance, car son meilleur Ford Prefect parvient à le sauver ... en faisant du stop au passage d’un vaisseau spatial ! D’où le nom du film ...
H2G2 signifie HHGG qui sont les initiale de HitchHiker’s Guide to the Galaxy, soit en français le guide galactique pour auto-stoppeur !
A l’origine, ce fut un feuilleton radiophonique de la BBC de la fin des années 70... d’où le nom de cet étrange président de la galaxie, Zappy Bibicy (du moins en VF) ! Puis Douglas Adams, son créateur, en fit un roman à succès, avec de nombreuses suites dans les années 80.
Quant au fameux guide lui-même ... il s’agit d’un dispositif interactif et multimédia donnant des informations sous forme de bande dessinée assortie de commentaires audio sur n’importe quel sujet concernant la galaxie.
Il est clair qu’un tel délire ne pouvait voir le jour qu’en Angleterre. Et on ne peut que féliciter (avec envie, jalousie, voire un peu de haine ...) nos voisins anglais pour cela.
Inutile d’entrer dans les détails - indescriptibles d’ailleurs - de ce délire, il y en aurait trop, beaucoup trop ! C’est d’ailleurs probablement la principale critique que l’on peut adresser à ce film. En feuilleton radiophonique ou sous forme de roman, l’imagination fait l’essentiel du travail, si le scénario et les dialogues sont bons. Au format d’une série télévisée, le délire ne dure que 45 minutes et reste supportable. Pour un film, en revanche, c’est beaucoup, beaucoup plus complexe... Il ne s’agit plus d’imagination, il s’agit de montrer. Et d’intéresser et de divertir pendant plus d’une heure trente ...
Personnellement, j’avoue avoir trouvé dans ce film beaucoup de bonnes idées, souvent surprenantes, parfois drôles (les tapettes qui frappent les héros sur la planète Vogsphère à chaque fois qu’ils ont une idée ...). Et des idées rarement gratuites : il y a généralement un sens au délire de Douglas Adams, comme par exemple ce président à deux têtes ...
Malheureusement, l’excès de délire finit par nuire au film et par provoquer un sentiment de rejet. Le casting, assez quelconque, n’est pas non plus à la hauteur. Et les quelques noms figurant au générique ne font que de courtes apparitions (John Malkovitch) ou se contentent de "voix" (celle de Marvin, le robot dépressif, pour Alan Rickman).
L’ensemble est donc hélas un peu léger et peine a captiver le spectateur jusqu’au dénouement final, pourtant lui aussi bourré d’idées.
Dommage. On pouvait espérer voir un film dans la même veine que l’excellente série Docteur Who ... mais le resultat final est plus proche d’une version cinématograpique de Futurama (le dessin animé de Matt Groening) !
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P.S. : mention spéciale pour la bande annonce, dans laquelle le fameux guide explique comment est réalisée ... une bande annonce !