Dreamcatcher, l’attrappe-rêves
Le roman de Stephen King n’était pas parmi ses meilleurs... Généralement bien moins à l’aise avec la SF qu’avec le fantastique, le maître de l’horreur semblait s’être mélangé les pinceaux avec cette histoire assez complexe mélangeant plusieurs genres, plusieurs thèmes ... dont certains sentaient un peu le rechauffé. Curieusement et heureusement, le film est bien meilleur !
Histoire d’amitié avec de fréquents flashbacks ramenant les quatre (et bientôt cinq) amis à Derry, dans le Maine, Dreamcatcher rappellera immanquablement Ca (qu’il s’agisse du roman ou du film) aux amateurs de Stephen King. Mais la comparaison s’arrête là ...
Car Jonesy, Beaver,Henry et Pete vont acquérir d’étranges pouvoirs, qui leur sont semble-t-il confiés par un étrange petit garçon attardé surnommé "Duddits", qu’ils ont tiré d’un mauvais pas.
20 ans plus tard, lors d’une virée, les quatre amis sont pris dans une tempête de neige et vont devoir faire face à une menace terrifiante, qui commence avec un homme très malade ... et une étrange bête extra-terrestre qui sort de son corps et s’attaque à eux. Mais ce n’est qu’une petite partie du combat qui se joue. Une mystérieuse brigage de l’armée, du nom de "Blueboy" intervient et met toute la zone en quarantaine. Elle semble bien connaître les aliens auxquels elle fait face ...
Lawrence Kasdan n’est pas vraiment un inconnu... puisqu’il a notamment été le scénariste de l’Empire Contre-Attaque, des Aventuriers de l’Arche Perdue et du Retour du Jedi ! C’est peut être ce talent de scénariste qui l’a autorisé à imaginer une fin assez différente de celle de Stephen King...
Comme réalisateur, en tout cas, il se débrouille plutôt bien. Le film compte quelques scènes d’anthologie, comme l’exode des animaux de la forêt, qui fuit quelque chose (on ne sait pas encore quoi, à ce mioment précis) ou encore l’attaque de la base des aliens par les hélicoptères de Blueboy, très impressionnante aussi.
Il parvient notamment à rendre compréhensible un scénario assez complexe, qui mélange télépathie et pouvoirs psychiques divers, une race extra-terrestre capable de changer de forme, capables aussi d’intoxiquer les humains avec une brume de couleur rougeâtre, ce qui chez certain donne naissance à d’étranges bestioles qui naissent en tuant leur hôte... bestioles qui à leur tour pondent des oeufs ... Ajoutez à cela le combat qui se joue dans l’esprit de Jonesy, possédé par un alien, et vous aurez une faible idée de ce qui vous attend !
Au final, Dreamcatcher est un film qui ne ressemble à aucun autre et qui, en dépit d’une certaine complexité, s’avère bien rythmé et passionnant (heureusement, car il dure 2h35), avec de bons effets spéciaux et quelques scènes assez horribles, du suspense, et une belle histoire d’amitié entre ces 4 hommes et un cinquième qui n’est pas tout à fait celui qu’on croit ... avec en prime un Morgan Freeman, comme toujours parfait, dans un rôle d’officier fanatique ayant pété un plomb.
Si vous aimez la SF, l’horreur, Stephen King et les aliens ... ce serait vraiment dommage de passer à côté !
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