L’Enfant de Verre - Le Secret du Vitrail Brisé -- Votre note ?
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L’Enfant de Verre - Le Secret du Vitrail Brisé

Eric Chesneau
lundi 26 avril 2010
par Didier Giraud
popularité : 2%

Une jeune ado découvre un jour une crypte oubliée dans lequel se trouve un squelette portant au doigt un étrange anneau, sur lequel se trouve reproduit le dessin d’une cicatrice qu’elle vient de se faire ! Une chose en entraînant une autre, elle va se retrouver plongée en plein coeur du moyen-âge, au beau milieu d’un complot opposant des maîtres verriers...

Il est des thèmes plus faciles à aborder que d’autres, pour ce qui concerne les romans destinés à la jeunesse. Et le moins qu’on puisse dire est qu’Eric Chesneau fait preuve d’un certain courage en s’attaquant à un tel sujet ! Essayer d’intéresser des jeunes élevés aux jeux vidéos, dont la culture littéraire se limite bien souvent, dans le meilleur des cas, à Harry Potter, avec une intrigue se déroulant en milieu rural, pour partie au moyen-âge et dont les principaux protagonistes ont pour passion et métier la fabrication de vitraux, il fallait oser.

Le côté très sympathique de la démarche, c’est qu’Eric Chesneau écrit sur ce qu’il aime et connaît bien, ce qui reste un moyen relativement sûr de donner à un roman un fond intéressant, crédible, réaliste. On retrouve en effet dans L’Enfant de Verre le même type d’ambiance que dans Calvaires, son précédent roman fantastique (pour un public adultes, celui-là). Eric Chesneau aime la nature et le moyen âge est sans aucun doute une période de l’histoire qui l’intéresse. Quant à la fabrication des vitraux, il semblerait que ce soit le métier que s’est choisi son épouse. Et pour couronner le tout, le roman est illustré par sa fille (dont les dessins sont assez inspirés de l’univers des mangas, semble-t-il). Belle réussite familiale !

Cette médaille a toutefois son revers. Le roman d’Eric Chesneau n’est pas "racoleur" - et c’est tout à son honneur - mais il risque hélas de perdre en route certains lecteurs débutants, notamment des jeunes garçons qui auront sans doute du mal à s’identifier à Ottavia, faute d’un "héros" masculin et à aller assez loin dans le roman pour entrer dans l’intrigue, d’autant plus qu’il y a peu "d’action" pendant les deux premiers tiers du roman.

Pour les autres en revanche, L’Enfant de Verre aura réussi ce que les parents attendent généralement des lectures de leurs enfants : les laisser à la fin un peu plus intelligents (ou un peu plus instruits) qu’au début. De ce point de vue là, le roman atteint son objectif ... et pas uniquement pour les jeunes lecteurs ! J’attends d’ailleurs avec impatience ma prochaine visite dans une église afin d’étaler ma nouvelle science en matière de vitraux ...

Il ne faudrait quand même pas croire, à la lecture de ce qui précède, que L’Enfant de Verre est une lecture rébarbative. Non seulement ce n’est pas le cas, mais en plus la fin est plutôt enthousiasmante, avec un passage "musical" qui peut rappeler certaines scènes de Retour Vers le Futur et dans laquelle Eric Chesneau se "lache" un peu, retrouvant un peu de l’humour de Calvaires et allant même jusqu’à évoquer la fameuse légende de la mandragore (mais de manière très soft, rassurez-vous) !

En résumé et pour faire simple, L’Enfant de Verre n’est pas dénué de qualités, mais est plutôt destiné à de jeunes lectrices averties. Car une fois qu’on a fait le tour des Harry Potter, des Arthur et les Minimoys, des Tara Duncan, des Percy Jackson et autres sagas de fantasy pour la jeunesse... il peut être bon de passer à autre chose, à un roman un peu moins formaté et un peu plus authentique !

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