Prisonnières Des Martiens ( The Mysterians )
Au Japon, différentes catastrophes se produisent se produisent (feu de forêt, glissement de terrain) dans des circonstances étranges. Jusqu’au jour où surgit un gigantesque robot, qui commence à attaquer tout ce qui se trouve à sa portée. L’armée japonaise finit par en venir à bout, mais ce n’était que le prélude à une invasion d’extra-terrestre venus de la planète Mystéroïde. Depuis un dôme indestructible surgi du sol, ils annoncent leurs exigences aux terriens, qui doivent leur livrer cinq femmes, pour leur permettre de se reproduire. Refusant de céder, les terriens organisent la riposte en créant des armes de plus en plus destructrices...
Trois ans après son Godzilla et quelques autres films du même genre, Ishiro Honda met à profit son expérience des effets spéciaux (et notamment celle qui consiste à utiliser des décors à base de maquettes pour les faire détruire par une créature monstrueuse qui n’est autre qu’un acteur portant un déguisement invraisemblable) pour nous proposer un film de SF malheureusement affublé d’un scénario ridicule.
Mais même si ces extra-terrestre venus de la planète Mystéroïde (si, si !), qui aurait existé à une époque reculée quelque part entre Mars et Jupiter, prêtent à sourire, même si l’idée que 5 terriennes pourraient suffire (les pauvres !) à assurer le repeuplement de leur race, il faut se dire que le scénario du film, aussi stupide soit-il, n’est pas gratuit.
Rappelons-le : quand le film est sorti, cela ne faisait que 12 ans que les japonais avaient reçu deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. D’où, sans aucun doute, cette peur des horribles monstres mutants tels que Godzilla ou tel que celui du film (quoi qu’il soit plus grotesque que terrifiant, mais bon...) ; d’où également cette idée d’une planète qui aurait été détruite dans une guerre nucléaire ; d’où aussi ces extra-terrestres devenus incapables de se reproduire normalement ; d’où, enfin, le message passé à la fin du film pour nous rappeler de ne pas faire n’importe quel usage de la science... Et en plus, Ishiro Honda nous offre en prime les images d’une "union sacrée" du Japon et des Etats Unis pour lutter contre l’envahisseur. A l’époque, c’était sans doute assez osé...
Mais quand même... même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut tolérer ce robot aussi gigantesque que ridicule, annonciateur des monstres de séries télévisées telles que San Ku Kai, pas plus qu’on ne peut tolérer ces scènes répétitives et qui semblent s’éterniser de combats entre les rayons du dôme et ceux des armes terriennes, au point que les personnages semblent passer complètement aus econd plan, le film se concentrant sur une course aux armements aussi inintéressante qu’absurde (encore un message ?) puisque c’est finalement un seul individu infiltré dans la base extra-terrestre qui mettra fin à l’invasion.
Voilà donc un film qui ne fait honneur ni à la SF, ni à la production cinématographique japonaise, ni même à Ishiro Honda, qui a pourtant prouvé à plusieurs reprises qu’il était capable de faire bien mieux que ce qu’il montre dans Prisonnières Des Martiens. Pour toutes ces raisons, donc... poubelle !
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