The Divide
Juste après une explosion nucléaire, un groupe de huit personnes trouve refuge dans un abri anti-atomique construit par l’homme à tout faire d’un immeuble, Mickey. Peu de temps après s’être installés, des tensions commencent à apparaître. Après avoir neutralisé Mickey, l’un d’entre eux décide de prendre le pouvoir. Il commence à rationner les vivres et l’eau...
Si Xavier Gens a appelé son film The Divide, ce n’est peut être pas uniquement parce qu’il nous raconte l’histoire d’un groupe qui se divise... c’est peut être aussi parce qu’il semble y avoir deux films distincts dans son film !
Le premier film, très prometteur, nous montre dès les premières images l’holocauste nucléaire, sans aucune explication, ce qui, après tout, est tout à fait superflu : il s’agissait de planter le décor et celui-ci est désormais radioactif et mortel. Le film sera donc un huis-clos. Puis on fait connaissance avec les membres du petit groupe. Un vieil américain qui se la joue "dur de dur", une mère et sa fille, un gentil petit couple et deux frères un peu louches... jusqu’à l’intrusion aussi soudaine qu’étrange de soldats équipés d’armes et de combinaisons futuristes, qui enlèvent la petite fille.
Pourquoi ? On ne le saura jamais et là, c’est beaucoup plus gènant, car on est déja presque à la moitié du film ! Qui sont ces soldats ? Pourquoi ont-ils enlevé la fillette ? Pourquoi ce couloir stérile aménagé de l’extérieur vers le bunker, comme s’il s’agissait d’une expérience ? Non seulement on n’aura pas la réponse, mais ces questions ne seront même plus évoquées dans le film !
Car le deuxième film commence et là, le seul scénario qui sert de fil conducteur désormais, c’est un long et fastidieux catalogue des perversions dont est capable l’être humain... Les personnages entament alors une descente aux enfers qui se traduit par une déchéance aussi physique (maladie) que mentale et morale. Se succèdent alors les inévitables scènes de sévices, humiliations, perversions, viols, tortures qu’on a l’impression d’avoir déjà 10 ou 20 fois... mais dans des films différents cela dit, alors qu’ici tout est regroupé sur 45 minutes ! Et pour être tout à fait franc, on a déjà vu la même chose mais en mieux (et surtout plus subtil) dans l’excellent Blindness...
La réalisation de The Divide est plutôt bonne toutefois et les acteurs excellents (Michael Biehn bien entendu, mais aussi Lauren German vue dans Hostel 2 et Milo Ventimiglia alias Peter Petrelli dans la série Heroes, ainsi que Ashton Holmes, vu dans Wind Chill) avec une mention spéciale pour Rosanna Arquette, vraiment impressionnante dans un rôle particulièrement difficile !
Quant à Xavier Gens, il devient un bon spécialiste du genre après avoir réalisé Frontière(s) et produit La Horde... mais ce serait quand même mieux s’il ne se contentait pas de filmer des scènes dérangeantes, même s’il fait preuve d’un talent certain, juste pour le plaisir de choquer les spectateurs. Il serait temps maintenant de passer à autre chose, de raconter de vraies histoires avec des scénario un peu mieux travaillés...
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