Le Labyrinthe (The Maze Runner)

Un adolescent se réveille, amnésique, dans un ascenseur qui l’amène dans un étrange endroit : un espace entouré de murailles dans lequel vivent quelques dizaines de jeunes comme lui. Tous sont prisonniers, car l’ascenseur est à sens unique et le seul moyen de quitter l’endroit est de passer par un labyrinthe dont personne n’a jamais trouvé la sortie. Peu à peu, il retrouve une partie de sa mémoire et se souvient de son prénom : Thomas. Il découvre les règles de vie de sa nouvelle communauté, notamment celle concernant le labyrinthe : seuls les "coureurs" sont autorisés à y pénétrer pour tenter de le cartographier. Mais lorsque deux d’entre eux reviennent trop blessés pour pouvoir franchir le mur à temps avant qu’il se referme, Thomas décide de leur venir en aide et les rejoint dans le labyrinthe. Ensemble, ils vont devoir survivre jusqu’au matin...
Parmi les très nombreuses adaptations de sagas pour adolescents de ces dernières années, celle se démarque en allant vers le territoire de l’horreur (alors que Twilight jouait la carte du romantisme à l’eau de rose, Hunger Games et Divergente celle de l’action et The Giver celle de la philosophie).
Evidemment, il s’agit d’une horreur très "grand public" car pas question pour un film comme celui-ci de risquer une notation qui le couperait de sa cible ! Mais les "griffeurs" n’en sont pas moins réussis, avec leur aspect mi-biologique, mi mécanique... d’autant qu’on ne sait pas qui ils sont ni ce qu’ils font ici. Quant au labyrinthe lui-même, il est plutôt impressionnant et contribue largement à l’ambiance globalement assez stressante du film.
Du côté du casting, les producteurs n’ont pas pris de risques en faisant appel à Dylan O’Brien, bien connu des jeunes pour son rôle de Stiles Stilinski dans la série Teen Wolf, et à Kaya Scodelario, vue récemment dans Skins. On notera quand même les bonnes prestations de Will Poulter (Le Monde de Narnia) dans le rôle de la tête de con de service, ainsi que de Ki Hong Lee dans le rôle de Minho, le chef des coureurs.
Mais c’est plutôt du côté du scénario qu’on peut se poser quelques questions.. Ceux qui ont déjà vu le cultissime Cube ne manqueront pas de noter quelques similitudes, mais là où Cube laissait le spectateur dans l’incertitude et l’interprétation les plus totales, Le Labyrinthe nous fournit dans ses dernières minutes quelques explications... et le moins qu’on puisse dire est qu’elles ne sont pas vraiment satisfaisantes ! En moins d’une minute, on apprend ainsi que la terre a été carbonisée, que les survivants ont dû faire face à un nouveau virus, que le labyrinthe a été conçu pour étudier ceux qui semblent naturellement immunisés contre le virus.
Mmmouais... il faudra attendre le prochain épisode pour en savoir un peu plus, mais espérons qu’on aura de meilleures explications, parce qu’en l’état, à la fin du film, on a du mal à croire à cette histoire à dormir debout ! On laissera donc le bénéfice du doute à cette nouvelle saga, en espérant que la suite effacera les incohérences apparentes du scénario.
En tout cas, ce n’est pas ce Labyrinthe qui fera passer aux fans de SF l’envie de voir enfin une adaptation du roman de Robert Silverberg, L’Homme Dans Le Labyrinthe... Ca, ça pourrait faire un grand film !
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