Carrie 2 : La Haine
Carrie au Bal du Diable fait partie de ces films qui sont devenus aujourd’hui irregardables tant ils ont mal vieili. Et pour être tout à fait franc, et au risque de commettre un double sacrilège (le film était réalisé par De Palma avec un scénario tiré d’un roman de Stephen King !), je dois avouer que je n’avais déjà guère apprécié l’original, trop long, trop lent, trop prévisible. Alors la suite ...
Ca n’a pas loupé : Katt Shea a allègrement reproduit les défauts du premier Carrie ! Le problème, c’est que depuis, 30 années ont passé. Et entretemps, combien de fois a-t-on eu droit à cette description consternante de la vie sur les campus des universités américaines ? Combien de bourrins antipathiques capitaines de l’équipe de foot ? Combien de pom-pom girls décérébrées et malfaisantes C’était eut être nouveau en 1976 ... mais aujjourd’hui, même en y ajoutant un peu de sexe et de perversité (mais surtout de vulgarité), c’est du réchauffé.
Autre défaut : il ne se passe pas grand chose pendant pendant la majeure partie du film... juste le strict nécessaire pour comprendre que l’héroïne a des pouvoirs télékinésiques, qu’elle est très mal dans sa peau, qu’elle constitue une proie toute désignée et une victime idéale pour la méchanceté crasse et médiocre de ses petits camarades et que sa revanche sera terrible à la fin du film, comme celle de Carrie quelques années plus tôt. Le problème, c’est justement d’arriver jusqu’à cette fin puisque, on l’a dit, le reste a été vu et revu des dizaines de fois !
Et malheureusement, il n’y a aucune surprise scénaristique, aucun rebondissement, aucun développement inattendu. Tout est tristement prévisible du début à la fin ... y compris le lien de parenté (c’était tellement évident) avec Carrie ! Et encore plus, bien entendu, pour ceux qui ont déjà vu le film de Brian de Palma, dont cette suite reproduit exactement le schéma.
On ne peut hélas même pas dire qu’il s’agit d’un nanar, le film étant correctement réalisé, correctement interprèté. Seule l’extrême banalité des premières 90 minutes pourrait prêter à sourire ... mais c’est plutôt l’ennui qui l’emporte, hélas, dans cette suite dont on se serait bien passé !
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