L’homme illustré
4ème de couverture :
Il retira sa chemise et la roula en boule. De l’anneau bleu tatoué autour de son cou jusqu’à la taille, il était couvert d’Illustrations.
"Et c’est comme ça jusqu’en bas", précisa-t-il, devinant ma pensée. "Je suis entièrement illustré. Regardez !"
Il ouvrit la main. Sur sa paume, une rose. Elle venait d’être coupée ; des gouttelettes cristallines émaillaient ses pétales délicats. J’étendis ma main pour la toucher, mais ce n’était qu’une image.
"Mais elles sont magnifiques ! m’écriai-je.
Oh oui, dit l’Homme Illustré. Je suis si fier de mes illustrations que j’aimerais les effacer en les brûlant. J’ai essayé le papier de verre, l’acide, le couteau... Car voyez vous, ces illustrations prédisent l’avenir."
Ce recueil de nouvelles, écrites de 1948 à 1951, nous plonge dans les méandres tortueux de ce que pourrait être "l’avenir", tel qu’on le voyait il y a plus d’un demi siècle. Vous savez, la maison de l’an 2000, toute automatisée, l’holocauste nucléaire, les robots presque humains, le voyage interplanétaire, le voyage dans le temps et autre "classiques" du fantastique et de la science-fiction.
Ici pas de jolies histoires toutes belles toutes roses, on est plutôt dans le rouge sang, voir dans le noir complet. Avec un large panel de thèmes sociaux de l’époque abordés (technologie, guerre, racisme...), l’auteur nous emporte dans les profondeur de l’esprit humain et son côté malsain, sa folie, ou simplement son instinct de survie.
Avec sa plume, Ray Bradbury nous livre ici un éventail de styles d’écriture qui nous feront lire tantôt de la hard S-F, tantôt un polar fantastique, en passant par de l’aventure spatiale, du mélodramatique, de l’action effrénée ou de l’horreur profonde.
Pour terminer, peu importe ce qu’on aime lire, on trouvera forcement dans ce recueil une nouvelle qui nous collera les globes oculaires à l’encre, tandis que nos doigts tourneront les pages jusqu’à la dernière.
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