Croisade T1 & T2 - Simoun Dja - Le Qua’dj
En Terre Sainte, une nouvelle croisade est sur le point d’être lancée, menée par Grégoire d’Arcos et Robert de Tarente. Leur objectif : reprendre la dépouille du Christ au sultan Ab’dul Razim. Le chevalier Gauthier de Flandres refuse de les suivre, persuadé qu’ils vont à la catastrophe. Mais il compte bien agir à sa façon, aidé par la redoutable Syria d’Arcos, qui a réussi à s’emparer d’un miroir sacré. Ensemble, ils vont devoir lutter contre les forces maléfiques du Qua’dj, le démon qui rampait au pied de la croix ! Notamment Sar Mitra, l’assassin immortel et le terrifiant Aa...
Prendre le cadre des croisades pour développer une intrigue fantastique était une excellente idée. Quoi de mieux pour cela que la Terre Sainte, une époque particulièrement chargée en mysticisme, des lieux sacrés, des décors exotiques, les trois grandes religions réunies et des mythes et légendes à ne plus savoir qu’en faire...
C’est d’ailleurs un peu le problème de ces deux premiers albums de la saga écrite par Jean Dufaux et dessinée par Philippe Xavier, qui partent un peu dans tous les sens. Un assassin immortel, un mufti étrange, un gigantesque squelette de mammouth, un miroir magique, un mercenaire atteinte d’une maladie qui le rend monstrueux, une créature anthropophage, un mystérieux "maître des machines", un démon... ça fait beaucoup, quand même, pour deux albums de 50 pages chacun !
Et ce n’est pas tout ! Car il y a aussi des batailles, particulièrement bien mises en valeur par des double-pages dépliables destinées à nous offrir des fresques (sur quatre pages, donc, une fois l’ensemble déplié) à l’esthétique quasi cinématographique. Cela n’apporte rien à l’histoire, mais c’est plutôt sympathique et certains auront sans doute du mal à réfréner leur envie d’arracher ces pages pour les faire encadrer ! Et de l’érotisme, aussi. Pas de pages dépliables sur ce thème, hélas, du moins dans ces deux premiers albums, mais on peut garder espoir pour les suivants...
Mais qu’il s’agisse des décors, des batailles, des femmes plus ou moins vêtues, il faut bien avouer que les dessins de Philippe Xavier sont souvent magnifiques et superbement colorisés, en plus, par Jean-Jacques Chagnaud.
Avec tout cela, il est sans doute inutile de préciser que le temps passe très vite et que les 50 pages de chacun de ces deux albums nous laissent rapidement sur notre faim. On espère quand même qu’après ce démarrage sur les chapeaux de roues, Dufaux va un peu se calmer et développer son scénario déjà très riche à partir des éléments cités ci-dessus, sans en introduire trop de nouveaux...
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