Le Clan Des Chimères T5 & T6 -
Le Grand Cornu révèle enfin la vérité sur la malédiction des Roquebrune et sur son propre emprisonnement, après avoir enfreint les règles du clan dont il était le chef et avoir eu des rapports charnels avec une humaine. Mais l’humaine, enceinte, a donné naissance à un enfant monstrueux, qui lui-même a eu un enfant, plus humain... et ainsi de suite, jusqu’à ce que les origines monstrueuses de la lignée finissent par disparaître. Forts de cette connaissance, Cylinia et Abeau vont tenter de sauver Adémar et les siens du massacre qui les attend dans l’antre des chimères...
Apparus dans le tome 8 du Chant Des Stryges, Cylinia et Abeau restaient des personnages mystérieux. Si ce cycle du Clan Des Chimères a un intérêt, c’est bien de nous expliquer l’origine de ces deux personnages, ainsi que l’origine de leur quasi-immortalité. Et tant pis, finalement, si le reste ne présente que peu d’originalité.
Les fans du Chant Des Stryges sont d’ailleurs assez souvent critiques vis à vis de ce cycle un peu trop classique et prévisible à leur goût, seul le dernier tome trouvant grâce à leur yeux, pour l’éclairage qu’il apporte à leur saga préférée.
Mais il faut tout de même signaler qu’il n’est nul besoin d’être un fan du Chant Des Stryges pour s’intéresser au Clan Des Chimères ! Au contraire, il est probable que cette découverte de l’univers imaginé par Corbeyran sera d’autant plus passionnante pour un lecteur sans préjugés et sans attente particulière. Peut-être d’ailleurs est-il préférable de lire ce cycle avant d’attaquer Le Chant Des Stryges, lorsque c’est encore possible !
En tout cas, ces deux derniers albums sont sans aucun doute les deux meilleurs des six qui constituent le cycle. Il faut saluer au passage la continuité assurée par Michel Suro, dessinateur des 6 volumes (car il n’y a rien de pire que ces sagas qui commencent avec un dessinateur t finissent avec un autre).
Et le dernier album, avec en "voix off" des textes souvent brillants de Corbeyran, est un modèle du genre qui, à lui seul, justifie la lecture de ce cycle un peu trop sous-estimé !