Aftershock, l’Enfer Sur Terre (Aftershock)

Emmenés par Pollo, fils d’un homme riche et influent, un groupe de jeunes touristes visite le Chili en allant de concerts branchée en soirée VIP... jusqu’au moment où survient un violent tremblement de terre. En quelques minutes, tout bascule. C’est la panique dans les rues de Valparaiso, les pillages et les viols se multiplient, c’est l’affrontement entre émeutiers et forces de l’ordre. Pour ne rien arranger, les détenus d’une prison ont profité de la catastrophe pour s’évader et suite au séisme, un tsunami menace de déferler sur la ville. Pour les 6 amis, c’est le début d’un cauchemar...
Même si l’affiche nous dit que le film, signé du réalisateur chilien Nicolas Lopez, est présenté par Eli Roth, on se rend compte dès le générique du début du film, dans lequel son nom apparaît près d’une dizaine de fois, que l’américain est partout dans Aftershock : comme acteur mais aussi comme co-scénariste, comme producteur...
Et cela se sent, avec une structure qui rappelle furieusement le fameux Hostel : une première partie assez longue pendant laquelle on voit les 6 principaux personnages faire la fête (passionnant...) et une seconde qui nous plonge résolument et sans équivoque dans l’horreur. Décidément, Eli Roth a une curieuse conception des vacances à l’étranger...
Pour ce qui concerne cette première partie, on peut regretter qu’elle soit consacrée à des futilités, d’autant qu’elle dure près de 35 minutes ! C’est beaucoup, surtout voir évoluer nos 6 "héros" dans diverses soirées, concerts et boîtes de nuit.Si encore Nicolas Lopez en avait profité pour les rendre attachants... mais même pas, le réalisateur préférant en profiter pour glisser des images racoleuses (cf. la bande annonce). Difficile en effet de trouver sympathiques ces deux soeurs dont l’une est hyper autoritaire et protectrice à l’excès et l’autre alcoolique, ce père de famille venu s’éclater en solo au Chili, ce fils à papa qui ne pense qu’ s’amuser, se défoncer et se taper des bimbos. Et du coup, on les voit mourir les uns après les autres dans une relative indifférence...
La seconde partie a le mérite d’être efficace, à défaut d’être originale, mais ce n’est pas vraiment une surprise compte tenu de l’implication d’ Eli Roth, réalisateur de Cabin Fever, d’Hostel et très prochainement d’un film-hommage à Cannibal Holocaust. Le scénario, plutôt bien construit, propose un certain nombre de rebondissements... mais quand même très prévisibles ( le funiculaire, le pompier et surtout la dernière image du film, qu’on aurait été déçu de ne pas voir tellement on l’attendait) !
Une demi-heure inutile pour une petite heure d’horreur ordinaire, voilà à quoi se résume Aftershock, dont la deuxième partie se laisse regarder sans ennui mais aussi, hélas, sans surprise, sans passion et sans véritable frisson. En revanche, ça peut donner envie d’aller au Chili. C’est déjà ça...
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