Armageddon
Un casting de luxe (Bruce Willis, Ben Affleck, Liv Tyler), un énorme budget, des effets spéciaux grandioses : comme d’habitude, Michael Bay ne fait pas dans la dentelle. Mais après tout, si les producteurs lui font confiance, il aurait tort de s’en priver. Résultat : en dépit de lourdeurs certaines, Armageddon reste un spectacle divertissant, même si le scénario n’est pas crédible, même si les ficelles sont vraiment épaisses, même si Deep Impact, sorti la même année, est beaucoup plus prenant, même si ...
Que dire du scénario ? Il n’est ni pire ni meilleur que ceux des autres films sur le même thème : un météore se dirige droit vers la terre, l’espèce humaine est menacée, et il faut soit 1) détruire le météore 2) dévier sa trajectoire 3) quitter la planète. Dans Armageddon, c’est l’option 1 qui est retenue, avec une petite subtilité : le météore est si gros qu’il faut forer un puit de 250 mètres afin d’y glisser une charge nucléaire. D’où l’idée de faire appel à des spécialistes du forage de puits de pétrole, à savoir Bruce Willis, qui exige d’emmener avec lui son équipe de foreurs (dont Michael Clarke Duncan, le géant de La ligne verte), plutôt que des astronautes de la NASA.
Jusque là, rien à dire ... sauf que c’est précisément là que le film dérape. Certes le trio formé par Bruce Willis (the king of the forage), sa fille Liv Tyler et son "disciple" Ben Affleck (ces deux derniers étant bien entendu éperdument amoureux l’un de l’autre) fonctionne plutôt bien, à l’exception d’une scène ridicule dans laquelle Bruce Willis tire plusieurs coups de feu en direction de Ben Affleck après avoir découvert sa liaison avec sa fille... Mais le long passage du film consacré à l’entrainement de l’équipe de "têtes brûlées" de Bruce Willis dépasse les bornes des limites, comme disait la pub !
L’humanité sauvée par une bande d’adolescents attardés, demeurés, obsédés et alcooliques, c’est ça le rêve américain ? On pourrait le croire ... Le film atteint à ce moment là des sommets de stupidité qui peuvent donner envie de zapper sur autre chose. On se prend alors à regretter que la durée soit de 145 minutes et on se dit que réduit à 120 minutes, voire 105... voire 90, Armageddon pourrait être un bon film !
Hélas, Michael Bay semble prendre un plaisir pervers à nous infliger les pires clichés ... Et il faut bien les supporter, si on veut profiter des bons moments (car il y en a quand même) du film.
On a connu Bruce Willis plus inspiré (Sin City, Le Sixième Sens, l’Armée des 12 Singes ou Incassable notamment), Lyv Tyler plus mystérieuse et séduisante (dans la trilogie Le Seigneur des Anneaux) et Ben Affleck plus subtil et tout aussi héroïque (Phantoms, Daredevil).
Mais la faute à qui, une fois de plus ? Je vous laisse deviner ...
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C’est moi qui fais une fixette, ou pas ? Dans Transformers, il y avait déjà des hélicoptères partout... et dans Armageddon c’est pareil. Dès que Michael Bay a l’occasion de tourner un plan sur un hélico, c’est dans la boîte, et il en fait profiter tout le monde. A croire qu’il a été traumatisé par Apocalypse Now ... ou alors qu’il a raté une vocation de pilote. En tout cas, c’est pénible !
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