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Les Micro Humains

Bernard Werber
jeudi 13 février 2014
par Didier GIRAUD
popularité : 6%

Après des débuts prometteurs, l’expérience des micro-humains, les emmachs (prononcer MH), tourne mal. Exploitées des manières les plus sordides, ces répliques au 1/10ème des humains "normaux" songent à se rebeller. C’est déjà le cas d’Emma 109, la micro-humaine formée à l’infiltration et au sabotage qui avait sauvé l’humanité de la guerre nucléaire dans le premier roman et qui décide de rester cachée pour mieux jouer la justicière et mener ses congénères à la bataille contre les "grands" si nécessaire, qui se refusent à leur donner le statut d’être humain. Tout cela finit par diviser le petit groupe de leurs créateurs, qui se séparent, en profond désaccord sur l’avenir à donner à la race des micro humains...

Un petit avertissement pour commencer : si vous avez l’intention de lire ce roman sans avoir lu le précédent, oubliez immédiatement cette idée ! Et même si vous lu, il est sans doute préférable de vous y replonger un petit peu pour vous remémorer les aventures de David, Aurore, Natalia, Penthésilée, Nuçx’ia et Martin.

Car il s’en est passé, des choses, dans Troisième Humanité, et reprendre le fil des événements, s’immerger à nouveau dans l’intrigue si particulière développée par Werber, n’est pas chose aisée... Il faut en effet beaucoup d’imagination, ainsi qu’une grosse dose de bonne volonté, pour ne pas dire plus, pour ne pas décrocher en se disant que trop, c’est trop et que ce que nous raconte l’auteur dans ce roman est par trop improbable.

Il est vrai qu’avec Les Micro Humains, on est peut être davantage dans la philosophie Fiction (un terme que Werber utilise parfois) que dans la Science Fiction, du moins sur la forme. On pense parfois, en lisant ce roman, à un conte ou une fable, qui ont parfois été utilisés par des philosophes pour faire passer certains messages. Et dans un conte ou une fable, on ne cherche pas le réalisme, on ne cherche pas à être crédible, on ne cherche pas à expliquer ou à justifier quoi que ce soit. Un corbeau parle à un renard, une cigale à une fourmi, un point c’est tout.

Mais sur le fond, malheureusement, le roman de Werber est bien loin de la philosophie. Ou alors, on parle de philosophie à deux euros, de philosophie de comptoir... Le trait est bien trop gros, trop caricatural et pire encore, trop répétitif. On pourrait reprendre ici intégralement le texte de la chronique concernant Troisième Humanité... car malheureusement, Bernard Werber persiste et signe, avec sa petite revue de presse et ses piques perfides vis à vis de l’équipe de France de football, avec ses attaques systématiques visant la religion musulmane , à en devenir véritablement lourdingue, pour appeler un chat un chat. Et puis, un conte ou une fable sur quelques pages, passe encore... mais sur presque un millier de pages (et le cycle n’est pas terminé), cela devient lassant, d’autant qu’on commence à avoir l’impression qu’il recycle dans ce roman des choses déjà écrites, telles que l’énigme des trois allumettes.

Et le pire, c’est qu’on a parfois l’impression dans ce roman que l’auteur lui-même ne sait pas trop où il va, avec des emmachs sympathiques dans le premier roman puis inquiétante dans le second, des personnages initialement idéalistes qui deviennent manipulateurs. Même la terre (qui est un personnage à part entière du roman, doté d’une conscience) semble changer d’avis en cours de route...

Cela commence à faire beaucoup, quand même, surtout de la part d’un auteur qui a habitué ses lecteurs à mieux et qui vaut lui-même beaucoup mieux que ce qu’il montre dans ce roman.

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