Thor : Love And Thunder
Après avoir perdu sa fille, morte de soif et de faim en dépit de ses prières à son dieu, Gorr entre en possession de la nécrolame, une arme capable de tuer des dieux et lui conférant de terrifiants pouvoirs. Gorr décide alors de se venger et de devenir le "boucher des dieux". Mais après avoir attaqué Sif, l’amie de Thor, Gorr décide de s’en prendre à New Asgard. Thor, avec l’aide de la Valkyrie, de son ami Korg et de Jane Foster, qui désormais porte son ancien marteau et est devenue Mighty Thor, parvient à mettre Gorr en échec. Mais ce dernier réussit à s’denfuir et à enlever un groupe d’enfants de New Asgard. Il espère bien attirer Thor dans un piège pour s’emparer de Stormbreaker, qui lui permettrait de contrôler le Bifrost et d’atteindre la dimension d’Eternité, une entité cosmique capable d’anéantir tous les dieux. Thor décide alors de se rendre à Omnipotence City, un lieu ou se trouvent la plupart des dieux, afin d’y lever une armée pour combattre Gorr. Mais Zeus, le maître des lieux, ne semble pas décidé à prendre ce risque...
Thor bedonnant dans Avengers : Endgame, c’était déjà limite. Mais ça passait, au nom de l’humour et parce que Thor, après tous les malheurs qu’il avait du subir (morts successives de sa mère, son père, son frère, sa planète et l’immense majorité des asgardiens), pouvait bien se permettre une petite dépression. Et aussi parce qu’au final, c’était tout de même lui qui décapitait Thanos. Mais depuis le début, on avait senti dans les films Marvel une tendance à faire de lui un personnage un peu bourrin, ce qui n’a rien à voir avec le Thor des comics, certes un peu impétueux dans ses jeunes années, mais certainement pas décérébré.
Les fans du personnage attendaient donc avec impatience ce nouvel opus, réalisé par Taika Waititi dont le Thor : Ragnarok s’était avéré une grande réussite, épique, spectaculaire, à la fois tragique et non dénuée d’humour, le tout parfaitement dosé. Et ils attendaient beaucoup, aussi, de la lutte entre Thor et Gorr, le tueur de dieux, et la naissance d’un nouveau personnage, Mighty Thor, version féminine du dieu du tonnerre qui était censée prendre le relais d’un Thor assailli par le doute et devenu de ce fait incapable de soulever Mjolnir.
Au lieu de cela, Taika Waiti nous livre rien de moins qu’une pantalonnade ridicule, sans queue ni tête, avec comme seul résultat de faire mourir Mighty Thor, qui disparaît ainsi (sauf miracle du Multiverse) aussi vite qu’elle est apparue ! On en effet connu la réalisateur plus inspiré dans le registre de l’humour... car là, on ne rit pratiquement jamais, les gags étant trop outranciers et trop bas de plafond pour générer autre chose qu’un sourire, au mieux, et le plus souvent hélas une grimace. L’humour, quand il est mauvais, devient très vite ridicule ou gênant, voire les deux. Que dire de cette scène où l’on voit les déesses entourant Zeus (un Russell Crowe dans un état pitoyable, soit dit en passant) s’évanouir à la vue du corps nu de Thor ? A qui s’adresse ce genre de blague, si ce n’est à un gamin de 8 ans ? Que dire aussi de ce dieu du peuple de la planète Kronan (auquel appartient Korg, le sympathique extra-terrestre fait de pierre) qui ne sait dire que "na na na, na na nère" ? Non mais on est où, là ? Et comme de bien entendu, on a droit au petit passage bien inclusif dans lequel on apprend que le peuple de Kronan se reproduit entre hommes. C’est vrai que c’était sans doute essentiel au scénario... Comme une Valkyrie clairement attirée par les femmes et le fils (ou la fille) de Heimdall, qui se choisit de se faire appeler Axel au lieu d’Astrid*. Etait-ce bien indispensable ? Et que dire, pour finir (il y aurait bien d’autres exemples, mais il serait trop long d’en faire la liste), de ces chèvres géantes, hurlantes et volantes tirant un drakkar dans l’espace ? Certes, elles ont eu leur place (très limitée) dans les comics, mais était-il nécessaire de les faire apparaître dans ce Thor 4, en plus du reste ? Parce que vraiment, ça fait beaucoup de couleuvres à avaler d’un coup, en deux heures...
Même Natalie Portman, atout charme supposé de ce film, semble un ton en-dessous de ses capacités d’actrice. Sans doute s’est-elle demandée, à un moment, ce qu’elle venait faire dans cette galère, se rendant compte qu’elle allait être associée au premier véritable nanar signé Disney / Marvel...
Le seul à tirer à peu près son épingle du jeu est Christian Bale dans le rôle du méchant de service, Gorr (surnommé "le boucher des dieux"), en fait le seul personnage ne tombant pas dans le ridicule.
Bref, vous l’aurez compris, trop c’est trop. Il est urgent que Thor soit confié à un autre réalisateur et que Kevin Feige reprenne un peu les choses en mains, avant que le Marvel Cinematic Universe parte complètement à vau-l’eau. Car ce Thor 4 n’est pas seulement un nanar. C’est un manque de respect total pour l’oeuvre de Stan Lee et Jack Kirby, pour ce personnage légendaire de l’univers Marvel (on ne parle pas d’un personnage secondaire comme Deadpool) et pour tous les fans des comics qui lui sont consacrés. Alors stop au massacre, SVP ! Et attention à ce que Taika Waititi ne vienne pas pourrir l’univers Star Wars avec ses idées farfelues et sa propagande "woke" comme il vient de le faire avec l’univers Marvel !
Sur ce point, il y a ambigüité. Peut-être ne s’agit-il pas d’une question de genre, puisqu’Astrid est un prénom qui peut être donné à un garçon comme à une fille et que l’explication donnée par Axel est qu’il a choisi ce prénom en référence à son groupe préféré (sans doute Guns n’ Roses, dont le chanteur s’appelle Axel Rose et qu’on entend à plusieurs reprises pendant le film). Mais ça plus le reste (on pourrait également citer Sif qui perd un bras et se retrouve donc handicapée), ça commence quand même à faire beaucoup...
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