Jeepers Creepers 2
Avant Jeepers Creepers, Victor Salva avait déjà réalisé Powder, un excellent petit film, aussi touchant qu’intéressant. C’est dire si le parcours du bonhomme est un sans faute, pour l’instant, dans le monde de la SF et du fantastique. Mais revenons en à Jeepers Creepers 2. Dans le 1, notre monstre roulait (mais si, rappelez vous, ça commençait comme le fameux Duel de Spielberg) ... mais maintenant, il vole ! Et pas comme un vulgaire pigeon, ni comme un moustique, ni comme un Airbus 380 ... Non, le Jeepers Creepers 2, c’est plutôt le genre Stuka ! Il attaque en piqué, remonte comme une fusée avec sa proie, aux moments où on s’y attend le moins ... ou le plus, selon le choix du réalisateur. C’est spectaculaire, efficace, et très bien fait : on y croit, et c’est presque avec plaisir qu’on voit une belle bande d’adolescents débiles se faire décimer les uns après les autres !
Dès le début du film, le décor est planté. On nous explique que le monstre sort de son hibernation tous les 23 ans, pour se nourrir pendant 23 jours. Bizarre, ça rappelle un peu le « ça » de Stephen King, mais peu importe (et le moins qu’on puisse dire, c’est que le Jeepers Creepers n’a pas une gueule de clown, si vous voyez ce que je veux dire).
On rentre ensuite dans le vif du sujet, le monstre s’attaquant à un jeune enfant, sous les yeux de son frère et de son père. On comprendra rapidement, dans les scènes suivantes, qu’il a fait un mauvais choix en s’en prenant au fils de Jack Taggart, un bon américain moyen, et donc particulièrement apte à s’équiper d’armes de destruction massive made in « amérique profonde ».
Puis nous faisons enfin connaissance avec les « héros » du film, une équipe de basket revenant d’un matche dans un bus, accompagnée de quelques groupies.
Le bus ne fera pas long feu... et eux non plus... jusqu’au retour (prévisible) de Jack Taggart qui nous montrera enfin (ça faisait quelques dizaines d’années qu’on attendait ça) qu’avec un peu de hargne et d’acharnement, on peut venir à bout de n’importe quelle créature soi-disant indestructible !
En quoi ce numéro 2 est-il supérieur au numéro 1 ? Par ses effets spéciaux, par la « gueule » du monstre (un des plus réussis de ces dernières années), par l’abandon du folklore qui accompagnait le numéro 1 (exit la petite musique horripilante qui n’expliquait et n’apportait rien), par un certain second degré ... qui ne va hélas pas jusqu’à jouer la carte de l’humour et de l’auto-dérision... mais ça pourrait bien être pour un éventuel numéro 3, non ?
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