Johnny Mnemonic
Tiré d’une nouvelle de William Gibson, auteur majeur du mouvement cyberpunk, Johnny Mnemonic se situe dans un univers très proche du notre, dans lequel les implants informatiques sont monnaie courante, où l’humanité est confrontée à un nouveau virus, le SRAS (dont on ne sait d’ailleurs pas vraiment s’il est informatique ou organique), où les multinationales japonaises dirigent le monde (grand fantasme cyberpunk, né des années 80 pendant lesquelles, par exemple, Sony s’était payé Columbia ...) et où, finalement, les seuls hommes libres sont les pirates informatiques.
Johnny est un agent spécialisé dans la transmission de données confidentielles. Il a sacrifié une partie de sa mémoire (ses souvenirs d’enfance) pour faire place à un implant informatique grâce auquel il peut charger et décharger des données.
Avant d’arrêter sa carrière, il accepte une dernière mission. Problème : le volume de données excède largement ses capacités mémorielles. Il accepte néanmoins, et se retrouve ainsi obligé de décharger les données à leur destinataire dans un délai très court, pour ne pas risquer un "suintement synaptique" mortel.
Malheureusement, ces données intéressent beaucoup de monde. Un commando de la mafia japonaise perturbe le chargement des données, et les clés permettant de décrypter les données implantées dans le cerveau de Johnny sont perdues. Il va devoir faire une course contre la mort pour les récupérer, afin de ramener les données à leur destinataire ... sans savoir qu’il porte en lui un secret susceptible de sauver l’humanité !
Un bon scénario, et un joyeux mélange des genres : un méchant japonais équipé d’une arme se situant entre le sabre laser, le fil à couper le beurre, et le nunchaku ; une garde du corps (Dina Meyer, qu’on reverra dans Starship Troopers) équipée d’implants informatiques bas de gamme, un Dolph Lundgren (rappelez vous, le boxeur soviétique de Rocky 4) transformé en un cyborg fanatique religieux proche d’un Terminator, une IA qui semble tirer les ficelles mais qui finira hélas comme le HAL 9000 de 2001, le tout dans une ambiance se situant entre Wall Street et Mad Max 2 !!!
Mais tout ça tient très bien la route, et le suspense vous tient en haleine jusqu’à la fin. Un très bon film, en résumé, injustement méconnu.
Comment ne pas penser à Matrix quand on voit Johnny évoluer avec une telle virtuosité (déjà !) dans un univers virtuel ?
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