Timecop

Sorti un an après le Demolition Man de Stallone et Westley Snipes, Timecop exploite les mêmes filons : action musclée et voyage dans le temps. Mais Timecop, s’il ne possède pas la dimension parodique de son prédecesseur, présente l’avantage d’un scénario davantage orienté sur les dangers du voyage temporel et notamment ses fameux paradoxes...
Max Walker (Jean-Claude Van Damme) , peu de temps après le décès de sa femme, devient un des premiers agents - et le meilleur - d’une agence un peu spéciale ... chargée de faire respecter la loi en matière de voyage dans le temps. Car la tentation est grande, pour des criminels ou des fanatiques, de mettre à profit cette nouvelle technologie pour modifier la passé et donc leur propre avenir !
Jusqu’au jour où une nouvelle mission va lui faire découvrir le complot du sinistre sénateur Aaron McComb (Ron Silver), bien décidé à utiliser le voyage dans le temps pour satisfaire son ambition personnelle et devenir Président des Etats Unis... Max finit alors par se convaincre qu’il peut lui aussi modifier son passé.
Evidemment, on retrouve dans ce film les figures imposées du film d’action et d’arts martiaux façon JCVD, avec notamment son inévitable grand écart... et de nombreux combats, fort bien chorégraphiés toutefois, et suffisamment réalistes pour ne pas nuire au reste du film.
Mais Peter Hyams signe, avec Timecop, un bon film de SF. Certes, on est loin de son chef d’oeuvre, Outland. Mais il a du métier et cela se sent dans ce film qui ne présente aucun défaut particulier... ce qui est déjà en soi un petit exploit s’agissant d’un film dont le personnage principal est interprèté par le JCVD du milieu des années 90 !
Car Van Damme, dans ce film, se révèle être un acteur tout à fait correct. Etonamment sobre et ne "surjouant" pas un seul instant (sauf peut être pendant les scènes de combat, mais bon ... il a des fans à satisfaire !)... Rien à voir avec sa prestation assez caricaturale dans Universal Soldier de Roland Emmerich, qui lui avait d’ailleurs valu de passer au second plan, derrière Dolph Lundgren, le méchant du film !
Bien au contraire, il contribue largement à faire de Timecop un film de SF crédible, bien dirigé sans doute par Peter Hyams, mais aussi bien entouré par Ron Silver (déjà vu dans l’Emprise) toujours aussi à l’aise dans les rôles de "méchant" et Gloria Reuben.
Le seul reproche qu’on puisse adresser au film, c’est de manquer un peu d’ambition et de rester par moments relativement proche de la (bonne) série B. Mais ce n’est en rien de la faute de Van Damme et le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé : Timecop reste à ce jour et de très loin son plus grand succès !
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On retrouve dans Timecop un thème récurrent dans "l’oeuvre" de JCVD : une fois de plus, il se retrouve face à son double ! Mais cette fois, pas pour l’affronter (comme c’était le cas dans Replicant, par exemple)...