La Fureur de Cthulhu (The Transition of Titus Crow) -- Votre note ?
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La Fureur de Cthulhu (The Transition of Titus Crow)

Brian Lumley
mercredi 9 février 2011
par giraud
popularité : 6%

Ayant échappé de peu à la mort à la fin du précédent volume, Titus Crow se retrouve perdu dans l’espace et le temps à bord de son étrange Horloge. Pendant ce temps, sur Terre, son ami Henri-Laurent de Marigny (HLM pour les intimes …) continue la lutte contre les DCC (Déités du Cycle de Cthulhu), aidé une organisation secrète, la Fondation Wilmarth , de plus en plus puissante et qui n’hésite plus à employer les grands moyens pour éliminer les alliés de Cthulhu… et même sa propre fille, par laquelle la créature malfaisante a prévu de renaître, libérée de ses chaînes ! Mais 10 après Titus Crow revient, rajeuni et désormais doté de pouvoirs impressionnants. Il va alors raconter à son ami son incroyable aventure…

Sur la forme, ça démarre plutôt mal, avec une bonne trentaine de pages complètement indigestes censées résumer (! !!) l’histoire des Grands Anciens, de Cthulhu et autres créatures malfaisantes, sur une période allant du début de l’univers jusqu’à nos jours… Totalement inutile et presque dissuasif : on peut imaginer qu’un certain nombre n’ont jamais passé ce cap et ont abandonné la lecture de ce roman avant même son véritable démarrage ! Une recommandation, donc : commencer la lecture directement en page 33 (édition Super Fiction chez Albin Michel).

La suite est heureusement bien meilleure, même si elle est inégale. Le style n’est pas toujours évident. Lumley s’inspire de l’œuvre de Lovecraft, et en adopte également la forme, ce qui donne à son texte un côté un peu suranné. C’est sans doute voulu, mais le résultat est qu’on a parfois l’impression de lire un roman écrit au début du siècle plutôt qu’en 1975…

Sur le fond, c’est autre chose. Le lecteur doit être capable d’accepter que l’auteur emmène son héros aux limites physiques de l’univers connu et du temps, à bord d’une horloge qui, par bien des aspects, rappelle étrangement la fameuse « police box » du Docteur Who, bien plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur (mais on n’entrera pas dans le débat consistant à essayer de savoir qui a inventé quoi le premier)… Titus Crow va ainsi passer du futur à la préhistoire puis à l’époque de l’empire romain, mourir puis être ressuscité par un étrange robot, échapper à trou noir ainsi qu’à ces créatures malfaisantes que sont les Chiens de Tindalos dans l’espace, repartir à bord de sa machine pour finalement être conduit sur la planète des Anciens Dieux, sur laquelle il va rencontrer de nombreuses races extra-terrestres ainsi que la femme de sa vie (une quasi-déesse), puis revenir sur terre et proposer à son ami Marigny de faire un certain choix …

Il faut beaucoup, beaucoup de talents pour concentrer des péripéties aussi délirantes sur environ 200 pages. Brian Lumley n’en manque certes pas, comme il l’a démontré par la suite avec sa formidable série du Nécroscope… mais sans doute a-t-il placé la barre un peu trop haute avec ce récit qui mélange de manière un peu trop incongrue fantastique, horreur et science fiction. La tentative est belle … et on lui sera reconnaissant d’exploiter et d’enrichir la mythologie et l’univers fascinants imaginés par Lovecraft (les fans de celui-ci apprécieront sans doute). Malheureusement, La Fureur de Cthulhu se lit davantage comme une curiosité que comme un véritable roman. Une curiosité intellectuellement intéressante, mais pas réellement prenante, avec des personnages qu’on imagine sortis d’une vieille photo sépia, auxquels on ne peut s’identifier car trop en décalage avec la réalité et avec notre époque.

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