Freejack
Alex Furlong est un pilote automobile qui trouve la mort lors d’une course... et se retrouve l’instant d’après une quinzaine d’années plus tard, pour que son corps serve de réceptacle à l’esprit d’un homme récemment décédé. Mais alors qu’il est sur le point d’être lobotomisé, ceux qui l’ont arraché au passé sont attaqués. Il parvient à s’enfuir et se lance à la recherche de Julie Redland, la femme qu’il devait épouser. Mais Vacendak, un redoutable mercenaire, est sur ses traces...
Ronald Shusett, scénariste avec Dan O’Bannon d’Alien, Emilio Estevez (qui est en fait le fils de Charlie Sheen), Rene Russo (vue récemment dans Thor), Anthony Hopkins, Mick Jagger ... du beau monde pour cette adaptation d’une nouvelle de Robert Sheckley, réalisé par Geoff Murphy (Le Dernier Survivant, Fortress 2) !
On sent d’ailleurs la patte de l’auteur de Sf avec cette histoire d’immortalité acquise par des moyens pas très moraux (ce qui est souvent le cas, comme dans le roman Jack barron et l’Eternité de Norman Spinrad, par exemple, ou encore dans des films tels que The Island ou Repo Men), qui se déroule dans une société décrite ainsi par un des personnages : les forts dominent, les faibles rampent et entre les deux, il n’y a personne.
Multinationales omnipotentes, écarts extrêmes entre ceux qui vivent dans le luxe dans les tours des quartiers chics et ceux qui survivent comme ils le peuvent, en mangeant du rat, dans les rues, hologrammes et esprits transmissibles d’un corps à un autre, mercenaires à la tête de véritables armées privées : pas de doute, il y a une véritable influence cyberpunk dans ce film (même si Robert Sheckley ne fait pas partie de ce mouvement) qui fait passer discrètement quelques messages.
Alors on se demande bien pourquoi Freejack n’est pas davantage connu et pourquoi il n’est pas, par exemple, davantage programmé à la télévision ! Certes les scènes d’action y sont peut être un peu trop nombreuses et pas très spectaculaires et le design des véhicules futuristes (?) plutôt fantaisiste, pour ne pas dire ridicule... Mais on voit souvent bien pire que cela ! Et pour le reste, des effets spéciaux réussis, de bons acteurs (même si ce ne sont pas des habitués du genre) et un bon scénario avec notamment une fin assez prenante et intelligente (c’est suffisamment rare pour être signalé) auraient mérité mieux que l’oubli dans lequel le film est injustement tombé !
La réplique du film (Emilio Estevez répondant à Anthony Hopkins) :
Nous n’avons rien contre vous. Nous n’avons pas raccourci la durée normale de votre vie.
Non, mais vous voulez raccourci sa durée anormale...
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