Poltergeist 2

Suite aux événements survenus dans Poltergeist, la famille Freeling a quitté Cuesta Verde, son soleil, ses espaces verts et ses piscines creusés dans des cimetières... et refuse d’acheter la moindre télévision, ce qui ne surprendra pas ceux qui ont vu l’épisode précédent ! Mais l’esprit frappeur n’a pas digéré qu’on lui arrache la petite Carol Anne et est toujours à sa recherche. Il ne tarde pas à la retrouver et à nouveau, d’étranges phénomènes commencent à se produire. Mais cette fois, les Freeling sont prévenus. Avec l’aide de la medium Tangina et d’un shaman indien, ils vont tenter de se débarraser définitivement de cet esprit frappeur...
Si Tobe Hooper et Spielberg ne sont plus là, c’est sans doute qu’il y a une raison... qui ne tarde guère à sauter aux yeux.
Ca commence mal en effet, avec un Shaman indien et un révérend diabolique deux nouveaux personnages sans intérêt, destinés à expliquer ce qui n’avait pas besoin de l’être, tout cela dans un scénario complètement artificiel, n’ayant pour seule ambition que de surfer sur le succès du premier Poltergeist pour générer quelques entrées supplémentaires.
Et la suite n’est pas meilleure. Où est donc passée la jeune Dana ? Le fait que l’actrice qui interprétait son personnage en 1982 ait été assassinée n’empéchait pas de la remplacer, ou d’expliquer qu’elle avait quitté la famille pour poursuivre ses études ou vivre avec un petit ami, par exemple... mais non, pas un mot, pas une explication, rien !
Le seul point positif, ce sont les acteurs qu’on a plaisir à retrouver, avec en tête de liste la petite Carol Anne (Heather O’Rourke), ainsi que l’étonnante Tangina (et non pas Tante Gina, comme certains pourraient le croire...), toujours interprétée par Zelda Rubinstein. En revanche, on se demande ce qu’un artiste tel que H.R. Giger (le designer de la fameuse créature d’Alien) est venu faire dans cette galère.
Certes, les effets spéciaux ne sont pas mauvais... mais on a un peu l’impression que Brian Gibson a cherché à faire de la surenchère par rapport aux scènes d’horreur réalisées par Tobe Hooper. Techniquement, c’est peut être un peu plus gore, notamment dans la dernière demi-heure, mais malheureusement beaucoup moins efficace que dans le premier Poltergeist ! Là où il y avait du suspense, là où il y avait même parfois du merveilleux, il n’y a plus que quelques scènes d’horreur très convenues, sans aucune surprise... Sans parler d’un fin qui frôle d’un peu trop près le ridicule et d’une morale (très américaine ?) digne de la Petite Maison Dans La Prairie, qui démontre qu’avec beaucoup d’amour, une famille unie peut venir à bout de n’importe quel démon ! C’est pas beau, ça ?
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