Jurassic Shark (Attack Of The Jurassic Shark)
Une compagnie pétrolière a entrepris des forages particulièrement profonds dans un lac, violant toutes les règles de sécurité. Une étudiante vient enquêter sur place dans le cadre de ses études, accompagnée d’amis bien décidés à profiter de l’occasion pour faire la fête. Mais ils ne sont pas seuls, car un gang de voleurs d’oeuvres d’art est de passage, après avoir dérobé un tableau de grande valeurs. Malheureusement, le forage a libéré un mégalodon, l’ancêtre préhistorique du requin, une créature de 16 mètres de long, qui attaque leurs bâteaux. Les survivants des deux groupes se retrouvent alors piègés sur une île au milieu du lac. Mais les voleurs n’ont qu’une idée en tête : récupérer le tableau qui a sombré au fond du lac...
Ces dernières années les "sagas" Mega Shark et Sharknado ont placé la barre très, très haute en matière de scénarios invraisemblables, sans parler de Sharktopus, Sand Sharks : Les Dents De La Plage ou encore Avalanche Sharks : Les Dents De La Neige ! Même au niveau des titres, c’est à celui qui trouvera le plus ridicule !
Dans cette course - parfaitement assumée - à la nullité, Jurassic Shark, en dépit de son titre prometteur, fait figure de petit joueur. Seize mètres, c’est peu par rapport aux dimensions délirantes d’un Mega Shark capable d’attaquer un avion de ligne en plein vol (si, si*...), et ce Jurassic Shark a comme seule particularité d’évoluer en eau douce... difficile, dans ces conditions, de concurrencer des requins qui tombent du ciel à cause de tornades (Sharknado) ou qui vivent dans le sable ou dans la neige !
C’est cette relative banalité qui est très décevante, car il n’y a presque rien dans le film qui donne envie de sourire. En revanche, on a plutôt envie de pleurer au vu de la qualité des images, du niveau d’un film de vacances, au vu du montage très approximatif, au vu des effets spéciaux ridicules, des dialogues indigents, du jeu pitoyable des actrices et acteurs, des invraisemblances du scénario (un personnage au physique de culturiste renversé par une petite pierre jetée par une des jeunes filles)... Il faut dire que la société Tom Cat est réputée pour avoir des standards de production particulièrement bas, bien plus que The Asylum par exemple puisqu’on évoque des durées de tournage de l’ordre de la semaine, pour un budget de 10 000 dollars (à titre de comparaison, le budget de Sharknado était de 1 million de dollars) !
En fait, Jurassic Shark est juste un film de requins fait à la va vite parce que ce sous-sous-genre connaît aujourd’hui un certain succès et qu’avec une mise de fonds aussi faible, les producteurs sont à peu près certains de gagner de l’argent. Mais il tombera très vite dans les oubliettes et cela ne sera que justice.
* C’était dans Mega Shark vs. Mecha Shark