Vampire, Vous Avez Dit Vampire 2 (Fright Night Part 2)

Trois ans après les événements de Vampire Vous Avez Dit Vampire, Charlie Brewster suit une thérapie et ne croit plus aux suceurs de sang. Il a une nouvelle petite amie qui, à son grand désarroi, pense davantage aux études qu’au sexe et a aussi... de nouveaux voisins ! Et devinez quoi ? Ils sont un peu bizarres. A tel point que Charlie va rapidement devenir obsédé, comme hypnotisé, par l’une d’entre eux, une certaine Régine. Rapidement, il va être convaincu que les vampires sont de retour et faire à nouveau appel à son vieil ami Peter Vincent...
En 1985, Vampire Vous Avez Dit Vampire avait créé la surprise avec son ton humoristique, son érotisme léger, ses maquillages outranciers et sa bande son gentiment rock n’ roll.
Trois ans plus tard, Tommy Lee Wallace tente de reprendre le flambeau avec les mêmes ingrédients... moins la bande son, moins la petite amie d’origine (dont on se demande encore ce qu’elle a bien pu devenir, ce qui n’est certes pas très gènant mais révèle quand même une certaine paresse des scénaristes), moins l’effet de surprise (évidemment), moins le côté parfois effrayant. Ce qui fait quand même beaucoup de "moins" !
Faut-il le rappeler ? Tommy Lee Wallace était en 1988 un réalisateur malheureusement spécialisé dans l’horreur qui ne fait pas peur, un genre assez peu commun dont il est l’un des réalisateurs les plus prestigieux ! Déjà en 1982, il nous avait pondu un Halloween 3 qui était tout sauf une suite des Halloween 1 et 2... et il fut aussi le responsable en 1990 d’un des plus grands ratages du cinéma fantastique en massacrant le formidable roman de Stephen King, Ca.
Malheureusement, il remet ça avec Vampire, Vous Avez Dit Vampire 2, dont le titre anglais (Fright Night Part 2) tente vainement de suggérer que le film serait un peu plus qu’une suite produite à la va-vite dans un but purement financier, ce qui est évidemment totalement faux. Sinon, c’est sans doute Tom Holland qu’on aurait retrouvé derrière la caméra.
Et le résultat, c’est un film qui tente de se donner un air faussement moderne avec des vampires au look vaguement punk-gothique, un humour quasiment absent, des scènes horrifiques frôlant parfois le ridicule (comme ce vampire dont le corps était apparamment rempli de vers) et des acteurs très peu inspirés (il suffit de regarder la photo ci-dessous pour s’en convaincre) qui devaient sans doute trouver le temps long. Déjà que William Ragsdale était loin d’être charismatique...
Les quelques trop rares et trop courts bons moments du film sont à mettre sur le compte de la superbe Julie Carmen, dont on comprend facilement qu’elle puisse subjuguer le pauvre Charlie (mis en outre en état de manque par sa petite amie !) et du loup-garou-vampire (? ??) qui s’amuse à dragouiller la petite amie en question tout en faisant peur au chien du voisinage à l’occasion. On notera aussi quelques petites trouvailles, comme l’effet produit sur Régine par le balancement d’une croix au bout d’un collier ou encore le moyen astucieux trouvé par Peter Vincent pour venir à bout de cette redoutable vampire, qui n’était autre que la soeur de Jerry Dandridge (le vampire du premier film).
C’est peu, trop peu, pour retenir l’attention, même des spectateurs les plus magnanimes. Et s’il doit y avoir une suite au Fright Night de 2011, espérons qu’elle sera plus réussie !
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