Les Rescapés Du Futur (Futureworld)

Le parc d’attraction de Delos est sur le point de rouvrir, deux ans après le massacre d’une cinquantaine de touristes par les robots qui étaient censés les divertir ! Le directeur, le docteur Schneider, décide d’inviter des personnalités pour le lancement du nouveau parc : le gagnant d’un jeu télévisé, un général russe, un important homme d’affaires japonais... et Chuck Browning, le journaliste qui avait couvert les événements dramatiques relatés dans Mondwest, accompagné de sa collègue Tracy. Tous les invités vont bientôt être séduits par Delos et notamment par sa nouvelle attraction, Futureworld. Mais Chuck reste très méfiant. Peu de temps auparavant, il avait été contacté par un inconnu qui souhaitait lui faire des révélations, qu’il avait retrouvé sur le point de mourir. Et qui avait quand même eu le temps de lui dire un seul mot : Delos...
Si on met de côté la pitoyable scène de ski sur Mars, réalisée avec des skieurs revêtus de combinaisons spatiales et un filtre rouge devant l’objectif de la caméra, le film semble bénéficier de moyens nettement supérieurs à ceux dont avait disposé Michael Crichton pour son Mondwest*. Décors et effets spéciaux réussis, une banque son pas mauvaise (même si elle fait très "série TV**"), une star montante de l’époque... il n’en fallait pas plus pour récolter quelques nominations pour les prix les plus prestigieux de la SF.
Avec le recul toutefois, Les Rescapés du Futur peine à retenir l’attention. La faute en incombe principalement à un scénario d’une naïveté digne d’un Fantomas (je parle des films avec Louis de Funès et Jean Marais, pas des romans...), avec un complot visant à remplacer les hommes les plus influents de la planète par des androïdes ! Par ailleurs, il est très marqué "années 70", avec le côté très "psy" : psychologique avec la lutte des héros contre leur "moi" robotique et psychédélique avec l’enregistrement du rêve de Tracy...
On se demande aussi pourquoi ne pas avoir offert un rôle plus important au personnage interprèté par Yul Brinner, qui avait largement contribué au succès de Mondwest et qui ne ressort pas grandi*** de sa courte apparition dans une scène onirique des plus ridicules...d’autant que son nom figurait en bonne sur l’affiche du film. Une belle arnaque !
On retiendra toutefois quelques bons moments, comme ceux passés avec Harry, le technicien accompagné d’un émouvant robot sans visage, comme le scènes se déroulant dans les décors désormais déserts et abandonnés de Westworld ou encore la fin plutôt amusante, avec les deux héros quittant Delos au nez et à la barbe du diabolique docteur Schneider.
Globalement, Les Rescapés du Futur reste donc plutôt divertissant, mais s’avère beaucoup moins novateur que Westworld, même s’il est mieux réalisé.
* On ne félicitera pas ceux qui ont traduit Futureworld par Les Rescapés du Futur... Le titre original Futureworld, comme suite de Westworld, ça a le mérite de la cohérence.
** Il y en a eu une, d’ailleurs, intitulée "Beyond westworld".
*** Pas terrible comme sortie... puisqu’il s’agissait de sa dernière apparition sur grand écran. Mais ça, il ne le savait peut être pas !
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