La Fantastique Histoire de Blanche Neige ( Grimm’s Snow White )
Lors de l’enterrement de son père, tué par un dragon, Blanche Neige quitte son couvent et fait la connaissance du prince Alexander, venu demander la reine (la belle-mère de Blanche Neige) en mariage dans le but d’assurer une paix durable entre les deux royaumes. Mais entre Blanche Neige et Alexander, c’est le coup de foudre. La reine tente alors de se débarrasser de la gênante princesse, mais celle-ci parvient à s’enfuir dans la forêt et trouve refuge auprès... d’elfes !
Depuis quelques années, The Asylum s’est fait une spécialité de la série Z à la limite du plagiat, surfant sur les sorties de blockbusters pour lancer des films à petits budgets mais aux titres rappelant étrangement ceux qui font au même moment la une des médias* ! Alors lorsqu’il a été question du Blanche Neige de Tarsem Singh puis de celui de Rupert Sanders, les responsables d’Asylum se sont dit qu’il y avait un coup à jouer. Ceci explique cela...
Mais il faut bien avouer qu’un réel effort a été fait pour trouver un angle d’adaptation du conte des frères Grimm qui sorte un peu de l’ordinaire et qui ne reprenne en aucune manière celui des deux films sortant au même moment.
Car il y a des dragons (ou plutôt des lézards) géants, des chiens monstrueux et pas de nains, mais des elfes (et meme des elfes noirs, sorte d’elfes version ninja), dans cette version fantastique de blanche neige ! Et en y ajoutant une dimension politique (l’alliance des deux royaumes), les scénaristes auraient même pu aller un peu plus loin et supprimer le miroir, qui n’était plus vraiment indispensable (la reine se débarrassant de Blanche Neige pour accroître son pouvoir plutôt que parce qu’elle est devenue plus belle qu’elle) !
Malheureusement, le film souffre des défauts caractéristiques des productions The Asylum. Que les costumes, les éclairages, les décors restent sobres, pourquoi pas ? Après tout, cela ajoute un certain réalisme (qu’on ne risque pas de retrouver dans un film à 170 millions de dollars comme Blanche Neige et Le Chasseur). Mais il y a des limites, que le film franchit hélas allègrement : acteurs parfois médiocres (sauf Jane March, tojours aussi sexy qu’à l’époque de Color Of Night), montage approximatif, combats pas très bien chorégraphiés, effets spéciaux et décors parfois réussis mais parfois incongrus (le château notamment, dont on peut admirer la restauration très...XXème siècle et les pelouses parfaitement tondues !)...
Cela dit, ne boudons pas notre plaisir. Grace à spn scénario original comprenant bon nombre de rebondissements (dont certainsd inattendus), La Fantastique Histoire de Blanche Neige se laisse regarder plutot agréablement et ce, jusqu’à la fin. On aurait même aimé que le combat à l’épée entre elle et son affreuse belle-mère (belle idée !) dure un peu plus longtemps. De quoi se réconcilier, au moins temporairement,avec les films de The Asylum !
* On a même trouvé un nom pour cela : les mockbusters ! Transmorphers en est un des plus beaux exemples.
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