Spirits ( Shutter )
Ben, photographe de mode travaillant régulièrement au Japon, en profite pour y emmener en voyage de noces sa jeune épouse, Jane. Malheureusement leur excursion au mont Fuji tourne mal : alors que Ben dort, Jane percute une jeune femme qui se trouvait en plein milieu de la route avant de perdre le contrôle de son véhicule, qui finit contre un arbre. Lorsqu’ils reprennent connaissance, les deux jeunes mariés ne trouvent aucun corps et pas la moindre trace de sang. Mais lorsque Ben reprend son travail, il s’aperçoit que d’étranges formes blanches apparaissent sur ses photos. Jane découvre alors que selon une croyance japonaise, ces formes pourraient être la manifestation d’un esprit essayant de communiquer avec eux...
Dans la lignée des The Grudge, The Ring et autres The Eye, voilà donc un nouveau remake hollywoodien d’un film fantastique asiatique, thaïlandais pour être précis. Et comme d’habitude les puristes semblent unanimes pour dénigrer le remake qui serait selon eux nettement inférieur à l’original... jugement sur lequel on évitera de se prononcer, à défaut d’avoir vu le dit original !
Mais pour tous ceux (sans doute assez nombreux) qui n’ont pas vu le premier Shutter (son titre original), il faut avouer que Spirits n’est pas dénué d’intérêt.
Déjà, on y retrouve Joshua Jackson, alias Peter Bishop dans la série Fringe et Rachael Taylor, jolie fausse blonde (quoi que légèrement anorexique), déjà vue dans Man-Thing, Transformers et The Darkest Hour... un couple qui fonctionne plutôt bien à l’écran et auquel on s’attache assez rapidement, ce qui est un bon point dans un film de ce genre.
Ensuite, on découvre peu à peu un scénario plutôt original et réservant quelques surprises, même si on peut soupçonner en cours de route dans quelle direction il va nous emmener... mais c’est précisément l’intérêt de ces films fantastiques d’origine asiatique, dont les scénarios sortent un peu des sentiers occidentaux* battus et rebattus. Et la tension monte, progressivement mais sans faiblir, du début à la fin du film, jusqu’au "twist" final.
En fait, le seul reproche que l’on puisse faire à Spirits est... de ne pas faire peur ! Masayuk Ochiai n’est pourtant pas maladroit et son film est techniquement irréprochable, avec en outre des effets spéciaux tout à fait corrects. Mais assez curieusement, on se rend rapidement compte en tant que spectateur qu’on ne verra rien de particulièrement horrible ou effrayant, et l’ambiance dans laquelle baigne le spectateur n’est sans doute pas assez pesante, pas assez stressante, pas assez glauque pour que le film marque véritablement les esprits. Est-ce un choix du réalisateur ou la limite de son talent ? C’est difficile à dire, mais peut-être aussi a-t-il voulu faire un film un peu trop "grand public"...
Mais même sans grand frisson, on passe un bon moment à suivre les malheurs auxquels sont confrontés les deux jeunes époux afin de découvrir le secret de cet esprit qui les harcèle, un peu comme on suivrait un bon polar en attendant de connaître l’identité du meurtrier.
* et que les mauvais esprits ne viennent pas nous dire qu’il n’est pas étonnant que les asiatiques, réputés être des photographes compulsifs et maniaques du déclencheur, parviennent à prendre parfois des fantômes en photo... ce serait d’un goût douteux
Commentaires (fermé)