Vampire Academy
Rose Hathaway et Lissa Dragomir ont fait une fugue de près d’an an de Saint-Vladimir, une école d’un genre un peu particulier. Lissa est en effet une princesse Moroï, dotée de pouvoirs magiques et Rose une Dhamphir. Toutes les deux ont développé un lien télépathique et toutes les deux font partie de ce que les humains appellent des vampires... comme leurs ennemis, les redoutables Strigoïs. Mais le célèbre Dhampir Dimitri Belikov les retrouve et les ramène à Saint-Vladimir. Il va se charger de terminer la formation de Rose, qui doit devenir la gardienne de Rose, qui n’est pas insensible à son charme. Mais le retour dans leur école se révèle difficile. Lissa est désormais mise à l’écart et lorsqu’elle tombe amoureuse de Christian, dont les parents sont devenus, des strigoïs, elle commence à recevoir des lettres de menaces...
Tiré de Soeurs De Sang, premier roman de la saga pour jeunes adultes de Richelle Mead (6 romans à ce jour, plus 5 autres de la série "spin off" Bloodlines), Vampire Academy s’inscrit dans la lignée de Twilight et de Harry Potter. Du premier, il emprunte le thème des vampires et une intrigue sentimentale, qui n’est toutefois pas le principal enjeu ni du roman ni du film (ouf, on a eu chaud !). Du second, il emprunte l’environnement d’une école un peu particulière, les rivalités mais aussi les liens d’amitié forts entre plusieurs personnages, et pas mal de magie.
Mais il faut être honnête : Vampire cademy n’est une copie ni de l’un ni de l’autre et mélange les différents ingrédients de manière plutôt originale et intéressante.
C’est ainsi qu’on découvre les différentes "familles" de vampires et leurs caractéristiques, bien éloignées des canons du genre, avec des vampires qui supportent relativement bien la lumière du jour et ne sont même pas tous obligés de boire du sang pour survivre ! Richelle Mead imagine même une forme de magie autour des Moroïs, à partir des cinq éléments (terre, eau, air peu et esprit).
Bien entendu, il ne s’agit pas ici d’horreur ou d’épouvante... même s’il y a un peu de sang (on imagine mal un film de vampires sans en voir un peu !), la quantité d’hémoglobine est soigneusement calibrée, tout comme la taille des dents des personnages, pour satisfaire le plus grand nombre. Car Vampire Academy est avant tout un film d’action et les effets spéciaux sont concentrés sur les combats opposant Dhamphir et Strigoïs, plutôt réussis, avec une certaine efficacité et une certaine sobriété.
On retrouve cette sobriété dans le casting, issu principalement de l’univers des séries télé et qui ne présente aucun nom clinquant, pas même dans les seconds rôles. Les acteurs tirent pourtant assez bien leur épingle du jeu, notamment Zoey Deutch dans le rôle de Rose Hathaway.
Le pari est plutôt réussi avec un film dont le scénario donne envie de connaître la suite... Malheureusement, le film est un échec commercial aux Etats Unis comme dans le reste du monde et il n’est pas évident que le second roman, Morsure De Glace, soit adapté pour le cinéma. Espérons que les ventes de DVD et la pression des fans seront suffisantes pour convaincre les producteurs de donner une deuxième chance à cette saga plutôt sympathique.
A signaler, la petite touche de bon goût de la bande originale, lors du générique de fin, avec une reprise de Bela Lugosi Is Dead de Bauhaus, en référence au film de Tony Scott Les Prédateurs, qui réunissait des vampires inattendus avec Catherine SDeneuve et David Bowie !
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