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Le Rire Du Cyclope

Bernard Werber
samedi 25 octobre 2014
par Didier GIRAUD
popularité : 6%

Darius Wozniak, plus connu sous son nom de scène Le Cyclope, est le plus grand humoriste du moment et la personnalité préférée des français. Ou plutôt était, puisqu’il est soudain retrouvé mort dans sa loge. Pour tout le monde, il s’agit d’un tragique accident cardiaque. Mais pour la journaliste Lucrèce Nemrod, qui était sur les lieux du drame et a aperçu un curieux clown triste qui semblait s‘enfuir, il pourrait s’agir d’un meurtre. Elle parvient à convaincre la rédactrice en chef de son journal de la laisser enquêter et retrouve son ancien complice, Isidore Katzenberg, qui n’est pas très chaud pour se lancer dans de nouvelles aventures… Mais peu à peu, Lucrèce va faire des découvertes étonnantes qui vont amener Isidore à l’aider. Ensemble, ils vont tenter de remonter jusqu’aux sources et aux origines de l’humour pour résoudre le mystère de la mort de Darius…

On ne sait jamais trop à quoi s’attendre quand on démarre la lecture d’un roman de Bernard Werber. Va-t-on tomber sur un nouveau délire – et si oui, sur un délire réussi ou sur un délire raté – ou sur un roman un peu plus vraisemblable, un peu plus raisonnable, du moins selon les normes de cet écrivain hors normes ?

Le Rire Du Cyclope appartient clairement à cette deuxième catégorie. Après tout, il s’agit d’une « simple » enquête policière… du moins au début ! Car avec Bernard Werber, on ne reste jamais très longtemps dans le domaine de la réalité, trop triste et trop ennuyeuse pour lui (et pour nous aussi, puisque nous le lisons). Et donc il réinvente la réalité, et l’histoire de l’humanité au passage (car c’est bien connu de ses lecteurs, il n’a peur de rien), sous l’angle de l’humour.

Quelle a été la première blague de l’humanité ? D’où viennent les blagues ? Une blague peut-elle tuer ? Voici quelques questions auxquelles l’auteur tente de répondre dans son roman, qui comporte un assez grand nombre de ces blagues, empruntées à tous les registres, dont quelques une vous feront sans doute seulement sourire, mais dont la plus grande partie risque fort de vous faire vous plier en deux.

Là-dessus, il ne s’est peut-être pas trop foulé en reprenant certaines blagues parmi les plus connues (il semblerait qu’il ait fait appel pour cela aux internautes) mais il faut lui reconnaître le mérite d’avoir choisi les plus drôles ! Et surtout, il a su construire une intrigue, comme d’habitude totalement invraisemblable, pour ne pas dire farfelue, mais à laquelle il parvient à nous donner envie de croire. Et ça fonctionne. Evidemment, une fois le roman terminé, on a du mal à croire qu’il puisse existe une GLH, une BQT et des tournois de PRAUB (si vous voulez savoir de quoi il est question et ce que signifient ces acronymes, lisez donc le roman)… Mais l’histoire imaginée par Werber possède sa propre logique et elle s’avère suffisamment cohérente pour qu’on puisse s’y immerger le temps de parcourir les pages que compte le roman dans sa version grand format.

Et au passage, il arrive même à nous faire réfléchir. On peut penser ce qu’on veut de certaines des théories, réelles ou imaginaires, énoncées dans le Rire Du Cyclope, mais la réflexion et les questions posées par le roman vont bien au-delà, pour aborder des thèmes philosophiques aussi universels que la condition humaine et le sens de la vie… et toujours avec légèreté. C’est comme ça qu’on l’aime, Bernard Werber. Pas quand il se prend au sérieux et essaie de nous donner des leçons d’écologie, de politique ou de géostratégie. Mais au contraire lorsque, en ne se prenant pas au sérieux, il nous fait réfléchir et nous pousse à examiner des questions très sérieuses sous un angle inhabituel et original.

C’est donc avec plaisir qu’on retrouve les deux héros des romans Le Père De Nos Pères et L’Ultime Secret, Lucrèce Nemrod et Isidore Katzenberg, d’autant plus que Werber fait dans ce roman une chose qu’il a rarement fait auparavant : s’intéresser à ses personnages en approfondissant leur psychologie et les relations qui les unissent.

Cela fait quand même pas mal de bonnes raisons de s’intéresser à ce roman de Bernard Werber... et on se prend même à espérer qu’on retrouvera Lucrèce et Isidore, car on n’a peut être pas fait le tour de ces deux personnages certes improbables, mais attachants.

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