Catacombes
Scarlett Marlow, jeune étudiante en archéologie, est bien décidée à poursuivre la quête de son père et à trouver la pierre philosophale, cette fameuse substance alchimique susceptible non seulement de changer n’importe quel métal en or, mais aussi de guérir et de prolonger la vie. De retour d’une expédition en Iran où elle a découvert un objet couvert d’inscriptions en araméen, elle reprend contact avec George, un ex- associé et ex-amant, pour qu’il les lui traduise. Les écritures vont les mettre sur la piste de la tombe de l’alchimiste Nicolas Flamel, qui pourrait bien se trouver sous Paris, dans les catacombes. Avec un petit groupe, Scarlett et George partent explorer une partie des galeries interdite au public...
On peut être un bon réalisateur et un mauvais scénariste. Cela n’est pas un souci quand il s’agit de réaliser En Quarantaine, un remake de .Rec et d’adapter le scénario original signé Jaume Balaguero et Paco Plazza. Et pour l’excellent Devil, John Erick Dowdle avait bénéficié du travail d’un maître du genre, M. Night Shyamalan. Mais dans Catacombes, le réalisateur a voulu tout faire...
L’idée de départ, et même le début du film, étaient pourtant prometteurs, comme la bande annonce ci-dessus. Certes, cette jeune étudiante en archéologie nous rappelle étrangement un certain professeur, portant le nom d’un chien, expert en maniement du fouet et lui aussi affublé d’un père obsédé par la quête d’un objet mythique... Et sa manière de résoudre les énigmes nous fait penser aux best seller de Dan Brown et à son héros Robert Langdon. Mais après tout, pourquoi pas ?
Car ce n’est pas le début du film qui est en cause... c’est tout le reste ! Passe encore que John Erick Dowdle nous fasse le coup, désormais éculé, du "found footage", justifié ici par la présence d’un cameraman, ami de l’héroïne. Enfin, justifié, si on peut dire... car il faut quand même se poser la question de l’utilité de ce procédé qui ici, comme trop souvent d’ailleurs, ne sert qu’à cacher la misère.
Mais même avec une caméra instable, des images floues et volontairement mal cadrées, on ne peut pas cacher longtemps l’indigence d’un scénario sans queue ni tête. Car c’est bien simple : tout ce qui se produit et arrive aux principaux personnages du film après qu’ils soient entrés dans les catacombes est incompréhensible, inexplicable et n’ a aucun sens.
Le film qui avait commencé comme un mélange d’un sous Indiana Jones et d’un sous Da Vinci Code (avec un brin de The Descent et de La Crypte) se transforme donc en un nouveau Projet Blair Witch où les souterrains des catacombes remplacent la forêt... et le résultat final est tout aussi nul et inintéressant que le film qui a lancé cette mode du "found footage". On se demande d’ailleurs, compte tenu de la fin du film, qui a bien retrouver la caméra qui a enregistré les images... mais à ce stade, on n’en est pas à une incohérence près. C’est dommage, on attendait mieux de John Erick Dowdle.