Sunshine

Danny Boyle... encore un réalisateur à suivre ! Après 28 Jours Plus Tard qui était une vision très personnelle du film de Zombies et une remise au goût du jour des films de "fin du monde" ... Voilà qu’il remet ça avec une autre vision de fin du monde, cette fois avec un film très "hard science" !
Le soleil s’éteint. Qu’à cela ne tienne : on va le rallumer ! Mais pour cela il faut construire une bombe contenant l’ensemble des matière fissiles disponibles sur notre planète, et la conduire jusqu’au coeur du soleil. Sunshine nous raconte l’histoire d’Icarus 2, la 2ème et dernière tentative de mener à bien cette mission, après l’échec mystérieux de la première.
Sunshine vous fera immanquablement penser à différents films que vous avez (il faut l’espérer !) déjà vus :
2001 L’Odyssée de l’Espace et sa suite 2010 Odyssée 2, pour l’esthétique et le réalisme scientifique, sans parler de l’omniprésence de l’ordinateur de bord
Silent Running, notamment pour les serres productrices d’oxygène
Mission to Mars de Brian de Palma
Alien, pour l’intrusion à bord du vaisseau d’un n-ième passager ...
Event Horizon, de Paul Anderson pour le côté "horreur" du personnage de Pinbacker
Solaris, pour la fascination hypnotique quasi-surnaturelle que le soleil exerce sur certains membres de l’équipage.
et peut être même le très rare et trop méconnu Dark Star de John Carpenter, pour l’idée de vaisseaux spatiaux destinés à convoyer des bombes stellaires ...
Belle liste, n’est-ce pas ?
Pour autant, Sunshine n’est en aucun cas un plagiat et s’avère du même niveau que ces prestigieuses références. Certes, il faut aimer la science, la science-fiction, et l’idée des voyages dans l’espace pour apprécier ce film complexe, pas si évident que cela à suivre ...
Et si c’est votre cas, vous serez fasciné par ce rappel de la formidable puissance du soleil (qui parvient quand même à chauffer violemment notre planète à ... environ 150 millions de kilomètres de distance) ... vous comprendrez cette scène où l’on voit l’équipage fasciné par la vision de Mercure tournant autour de notre astre... et vous comprendrez également, comme le film nous le rappelle à plusieurs reprises, que nous sommes tous de la poussière d’étoile (comme le disait Carl Sagan), d’où un certain mysticisme à l’approche du soleil, symbole de cette création et du fameux "big bang" dont nous serions issus...
Si ce n’est pas le cas, peut être serez-vous néanmoins sensible au suspense sans cesse croissant, à la lutte de cet équipage envoyé à la mort pour tenter de sauver l’humanité ? A moins tout simplement que vous soyez vous aussi fasciné par la beauté d’images comme on en n’avait pas vu depuis longtemps dans un film de SF ...
A voir et à revoir, pour l’apprécier à sa juste valeur.
On ne voit la terre qu’une seule fois dans ce film... C’est là qu’on se rend compte que Danny Boyle aurait pu recourir à des effets faciles, céder aux clichés des films "catastrophe" ... et ne l’a pas fait.
A signaler aussi, la belle prestation de Chris Evans, plus connu sous le nom de la Torche Humaine dans les films Les 4 Fantastiques et les 4 Fantastiques et le Surfeur d’Argent !
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