Simetierre
Pour les puriste de l’orthographe, je préfère signaler d’entrée de jeu que Simetierre s’écrit bien avec un "s". Et si vous voulez savoir pourquoi, vous n’avez qu’à lire le bouquin ! Pour les amateurs de films d’horreur, j’attire l’attention sur le fait qu’il existe une excellente adaptation de Simetierre, qui n’a pas pris une ride et fait froid dans le dos ... Et à tous les autres, je recommande la lecture de cet excellent roman. Si vous voulez avoir une démonstration du savoir-faire de King en matière d’horreur, c’est par Simetierre qu’il faut commencer !
Les romans ou films fantastiques se classent en 2 catégories : celle qui commence par l’emménagement d’une famille dans une nouvelle maison (souvent hantée), et celle qui commence avec une bande de jeunes qui partent à l’aventure (souvent là où sévit une bande cinglés). Simetierre appartient à la version familiale. Et comme toujours, tout commence bien, même si la maison est un peu trop proche de la route, fréquentée par d’énormes et bruyants camions ... mais pas pour longtemps.
Le héros, qui est médecin, commence par perdre un patient victime d’un accident, le chat de la famille meurt, et le petit garçon est inconsolable ? A tel point que le voisin, qui est rapidement devenu l’ami de la famille, va révéler un secret au médecin. Pas très loin de chez lui se trouve un vieux cimetière indien, un cimetière d’animaux, un cimetière très particulier ... mais une démonstration valant mieux qu’un long discours, les voilà partis en pleine nuit pour enterrer le chat... qui ne tarde pas à revenir. Un peu différent, hélas. Non seulement il pue, mais il semble devenu mauvais.
Mais que se passerait-il si on enterrait un être humain dans ce cimetière, se demande notre héros médecin ? Il ne tardera pas à avoir la réponse à cette question puisque quelques jours plus tard, son fils se fait écraser sur la route, sous ses yeux, par un de ces énomes camions. Fou de douleur, il finit par péter un plomb et faire ce qu’il ne fallait surtout pas faire. Son fils revient mais, comme le chat, il a changé ... Et le cauchemar ne fait commencer. Le livre, comme le film, a une formidable qualité : très vite on devine ce qui va se passer. Et tout aussi vite, on comprend que c’est inexorable. Qu’on va s’enfoncer dans l’horreur la plus totale, et même en repousser les limites, et qu’il ne peut y avoir qu’une seule fin ...
Un roman à part dans l’oeuvre de King. Sans doute était-il déprimé, lorsqu’il l’a écrit ... Si c’est le cas, espèrons qu’il aura d’autres périodes de dépression !
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