J.J. Abrams
J.J. Abrams a tout, mais vraiment tout, compris au business hollywoodien ! Mais à la différence d’autres, il ne se contente pas de réutiliser des recettes et des ficelles aussi grosses qu’usées jusqu’à la corde. J.J. Abrams ne se moque pas de son public, et opte pour la qualité. Résultat, il compte déjà à son actif plusieurs séries cultes, un chef d’oeuvre du marketing et la résurrection d’un mythe télévisuel et cinématographique ! Impressionnant ...
Un de ses premiers scénarii, en 1993, est déjà tourné vers la SF : il s’agit de Forever Young, de Steve Miner, une belle histoire d’amour entre une femme tombée dans le coma et son fiancé, placé en hibernation pour attendre sa guérison...
Cinq ans plus tard, il travaille sur le scénario d’Armageddon, de Michael Bay.
Mais c’est en 2001 que sa carrière prend une autre ampleur, avec la création (et la réalisation) de la série Alias. Même s’il s’agit principalement d’espionnage et d’action, J.J. Abrams introduit un élément fantastique par le biais des créations de Milo Giacomo Rambaldi, un inventeur génial du 15ème siècle, également prophète... un étrange mélange de Leonard de Vinci et de Nostradamus, donc !
Alias en était à sa quatrième saison (sur 5 au total) lorsque J.J. Abrams lance une autre de ses créations : Lost, les Disparus. On aime ou on n’aime pas... beaucoup ont été rebutés par les trop nombreux flash backs (de la saison 2 notamment) et l’horripilante lenteur de la progression de l’intrigue... mais c’est aussi ce qui fait son charme ! Quoi qu’il en soit, cette fois, c’est bien de SF qu’il s’agit. Et J.J. Abrams a su développer pour cette série une mythologie aussi complexe que passionnante, ce qui a séduit un public de "geeks" devenus accros à la série... et on ne compte plus les sites et les forums sur lesquels les fans débattent sur telle ou telle théorie expliquant les événements se déroulant sur l’île où les héros ont échoué !
Se rendant compte que ce qui se passe autour d’un film ou d’une série est aussi important que le film ou la série eux-mêmes, J.J. Abrams décide de créer le buzz concernant son nouveau projet, le film Cloverfield. Le plus grand secret entoure le scénario du film et seules quelques images "choc" sont livrées en pâture aux médias, et encore ... au goutte à goutte ! Et ça fonctionne : à sa sortie en 2008, les spectateurs dont la curiosité a été éveillée se ruent sur le film qui, comme Lost, contient des éléments intriguants, dont certains inspirés d’un phénomène naturel réel : on ne saura jamais exactement d’où venait le monstre et ça, ça fait parler les fans !
La même année, il crée une nouvelle série, encore plus tournée vers la SF, Fringe. Même si son titre suggère qu’elle se situe à la limite, à la frontière entre science et science fiction, c’est bien de SF qu’il s’agit, et même souvent d’une SF assez fantaisiste et débridée...
Mais c’est avec Star Trek en 2009 que J.J. Abrams réalise le "gros coup", celui qui devrait faire de lui désormais un des réalisateurs les plus courtisés de Hollywood. A la fois producteur et réalisateur, il réussit en effet le formidable exploit de dépoussiérer et de relancer le mythe de Star Trek, une franchise qui avait fini par s’essouffler après 40 années d’existence... et en un seul film, J.J. Abrams parvient à satisfaire les fans les plus exigeants tout en séduisant un nouveau public. Paramount peut lui dire merci ...
Ses projets ? Il travaillerait, semble-t-il, à l’adaptation de La Tour Sombre, qui est sans doute le roman le plus difficile de Stephen King. Décidément, rien ne fait peur à J.J. Abrams !
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