Far Cry
Far Cry est à l’origine un jeu vidéo conçu par Crytek à l’aide de son logiciel CryEngine, qui a donné lieu à une suite du nom de Crysis. Je pense que vous avez compris le concept ... ? Cela dit, même si le film est effectivement nul à pleurer, Far Cry fait partie de ces jeux qui ont marqué l’histoire de l’industrie ludique et laissé dans l’esprit de ceux qui y ont joué un souvenir impérissable. On ne pourra pas en dire autant du film qui, même en tant que nanar, ne vous laissera aucun souvenir si ce n’est celui d’avoir perdu votre temps !
Le jeu était d’origine allemande, le film l’est aussi ... mais alors que le jeu situait l’action dans une île paridisiaque, les décors du film évoquent davantage la Ruhr, les bords du Rhin et un épisode de l’inspecteur Derrick que le soleil et la faune luxuriante de la jungle de Micronésie !
De quoi s’agit-il donc ? D’un ancien soldat des forces spéciales qui, par hasard, va être mêlé à une sombre histoire d’expériences et de manipulations génétiques d’un laboratoire cherchant à fabriquer des super-soldats pour le compte de l’armée. Parmi eux, évidemment, se trouve son ancien coéquipier et compagnon de nombreuses batailles, transformé en machine à tuer ... et tout aussi évidemment, cet ancien coéquipier a une très jolie nièce ...
Le super-soldat est un thème bien connu depuis l’apparition déjà ancienne du personnage de Captain America dans les comics Marvel et a déjà fait l’objet de nombreuses variations au cinéma, généralement toutes plus médiocres les unes que les autres. A part L’Homme Qui Valait 3 Milliards, Universal Soldier de Roland Emmerich qui reste à peu près regardable, Soldier de Paul Anderson avec Kurt Russell (et peut être un ou deux autres qui m’échappent), tout le reste est de la mauvaise série B, ou du téléfilm sans aucun intérêt.
Pourtant, inexplicablement, Uwe Boll parvient à faire pire ! Avec des acteurs nuls (seul l’inoxydable Udo Kier surnage et parvient à tirer son épingle du jeu), des scènes d’action poussives, des dialogues d’une banalité affligeante, il n’y rien dans ce film pour égayer, ne serait-ce qu’un seul instant - ce consternant massacre d’un excellent jeu.
Ah si ! Quand même ! J’allais oublier ... A un moment donné, le héros qui, rappelons-le, est un ancien soldat des forces spéciales, un dur de dur rompu à toutes les techniques de survie en mileu hostile, se les gèle et grelotte tel un pékin moyen, allongé dans un lit (sous une couverture, pourtant) à côté de la fameuse nièce et finit par lui proposer de partager leurs chaleurs respectives... Evidemment, on n’y croit pas une seule seconde et on se dit que c’est un truc (très subtil, d’ailleurs, surtout pour un militaire) pour entamer les travaux d’approche de la jeune femme. Elle, sympa : en chien de fusil ? OK ... Et là, tenez-vous bien (non, tenez-vous mieux ! comme disait Desproges) elle lui dit au bout de quelques secondes : c’est votre arme que je sens ? Hé bien figurez vous que oui, c’est bien de son arme qu’il s’agissait ! Comme c’est beau, une histoire d’amour naissante !!! Et puis, Emmanuelle Vaugier (plus connue comme sulfureuse petite amie de Lex Luthor dans la série Smallville), c’est quand même un plaisir pour les yeux...
Allez, soyons fous, je vous en narre une deuxième (je vous rassure, il n’y en aura pas d’autre)... Du temps de leur splendeur, le héros et son coéquipier transformé en légume tueur avaient coutume d’utiliser entre eux un mot de passe pour se reconnaître mutuellement. Ben oui, parfois, avec un bon camouflage, par une nuit sans lune, quand les grenades fumigènes pètent de partout, ça peut servir ! Le mot en question était : tischtennis. Oui, tischtennis, car le traducteur en charge de la VF n’a pas jugé utile de traduire le mot de passe. Un petite erreur... mais qui prend toutez sa valeur à la fin du film quand Jack, sur le point de se faire ratatiner par son ex-ami, essaie de le ramener à la conscience en lui rappelant le fameux mot : tischtennis, tischtennis, tischtennis !!! Et de faire un mouvement de la main assez ridicule et évidemment incompréhensible pour les non-germanophiles ... Car tischtennis, en français, ça veut dire ping pong !
Voilà, inutile d’en dire plus sur ce film. J’avoue que pour punir les plus pervers d’entre vous qui sont parvenus jusqu’au bout de cet article superflu sur un film inutile, j’avais envisagé de mettre en ligne le trailer en allemand... mais il y a des limites à l’horreur, quand même, alors vous aurez droit à celui en anglais.
On est comme ça, dans les Mondes Etranges, on ne recule devant aucun sacrifice pour satisfaire la clientèle Allez, je vous mets quand même le lien pour l’achat en ligne mais vous êtes prévenu(e) : je décline toute responsabilité en cas d’endormissement sauvage avant la fin du film !
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