Une nuit lors d’un malaise, une voix vous annonce que vous devez bientôt mourir... Quelques temps plus tard, l’ange de la mort sous les traits d’un jeune homme se présente à votre porte en prenant le premier nom qu’il lui vient à l’esprit : Joe Black ;
Celui-ci ne tarde pas à faire imposer ses volontés : jusqu’à votre mort, Joe Black veut expérimenter la condition humaine à vos cotés et le moment venu, il vous ôtera la vie...

Le postulat de départ est plutôt alléchant non ?! Ici, pas de scène d’action spectaculaire, ni d’effets spéciaux époustouflants même plutôt l’inverse, la scène où Brad Pitt se fait renverser par une voiture est très mal faite, même pour l’époque.
Tout l’intérêt de "Rencontre avec Joe Black" est dans la relation psychologique et la confrontation des 2 personnages principaux.

— William Parrish interprété par Anthony Hopkins (Hannibal Lecter, ou encore Dracula) est un homme qui a atteint ses sommets professionnels, un peu au mépris de sa vie de famille...
Il arrive maintenant aux limites de sa vie et se voit rattrapé par la fatalité, contraint d’obéir et de respecter les règles de Joe Black simplement pour rester en vie ! Lui qui est un homme de pouvoir se retrouve simple mortel... mais voilà aussi l’occasion pour lui de faire une introspection sur sa vie passée, sa famille et également de préparer les dernières mises au point avant le grand départ...

— et Joe Black ; un personnage froid et plutôt détaché du monde des humains (du moins en apparence). Il semble être sans émotion particulière au début du film, mais la raison même de sa visite (expérimenter la condition humaine) laisse penser que non ; il n’en reste pas moins que Joe Black est ici pour assurer le passage de vie à trépas de William Parrish et il compte bien accomplir ce qui doit l’être !

Pour toutes ces raisons, c’est un personnage complexe, fascinant, charismatique ; tantôt tout en retenu, en sensibilité et en finesse, tantôt ironique et despotique rappelant à William Parrish toute la fatalité de la vie...

Le choix même de son nom "Joe Black", pseudonyme choisi rapidement un peu comme "Monsieur Dupond" ou "John Doe", met surtout en avant sa fonction avant même une quelconque appellation.
Dans ce rôle Brad Pitt (Entretien avec un vampire, L’Armée des 12 singes) prouve encore une fois son talent de "jeune" acteur (à l’époque).

Il faut quand même signaler quelques lenteurs du film qui vont en faire fuir plus d’un sur une durée de 3 heures (quand même)... et malheureusement il faut reconnaitre que ces longueurs n’apportent pas grand chose à l’histoire ou à la psychologie des personnages. Au contraire même, je pense que le film aurait gagné en intensité si il avait été raccourci d’une bonne heure

Mais c’est bien là le plus gros défaut du film... et si vous êtes lassés des effets spéciaux d’Independance Day ou autres films du genre, pourquoi ne pas tenter ?

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