Always
Pete (Richard Dreyfuss) est un pompier de l’air un peu "tête brulée", fiancé à la jolie Dorinda (Holly Hunter), à laquelle il n’a jamais réussi à dire "je t’aime" ... et la seule fois où il s’y essaie, sa voix est couverte par le bruit du moteur de son avion, juste avant de décoller pour une nouvelle mission. Et evidemment, comme vous vous en doutez déjà, il s’agit de sa dernière... mais une fois mort, Pete reçoit une dernière mission à accomplir : transmettre son talent de pilote, son inspiration, à un jeune pilote. Facile, à priori... sauf que, evidemment là aussi, le jeune pilote en question n’a qu’une idée en tête : séduire Dorinda, qui un an après la mort de Pete, n’est pas insensible à son charme et envisage de tourner la page pour refaire sa vie ...
Bon, on ne va pas revenir sur le talent de réalisateur de Spielberg. Ca, c’est acquis, même s’il a déjà été plus inspiré que sur ce film. On ne va pas non critiquer les acteurs. Richard Dreyfuss, acteur fétiche des débuts du réalisateur (Les Dents de la Mer, Rencontres du 3ème Type) avant qu’il ne choisisse Tom Hanks pour incarner le parfait héros ordinaire) campe un pompier des airs crédible, John Goodman est comme d’habitude parfait dans le rôle du meilleur pote, exubérant et au grand coeur et Holly Hunter affiche une frimousse et un sourire tout aussi craquants que ceux de Meg Ryan ... ou de Demi Moore dans Ghost.
Habile transition, n’est ce pas ? Car s’il y a un film qui a pompé pas mal de choses sur Always, c’est bien le Ghost de Jerry Zucker ! Le coup du héros qui meurt trop tôt avant d’avoir pu dire "je t’aime" à sa fiancée... le standard nostalgique et romantique des années 60 ("notre chanson" comme disent les personnages eux-mêmes dans ces cas là)... et le triangle amoureux avec l’arrivée d’un nouveau prétendant peu de temps après la mort du héros.
Mais là où Ghost avait réussi, avec la présence et l’humour délirant de Whoopi Goldberg, des effets spéciaux spectaculaires, du suspense grâce à la présence d’un "méchant"... le film de Spielberg s’avère un peu plat. L’humour potache des pilotes, c’est plus que du déjà-vu, c’est un cliché. La présence à l’écran du fantôme du héros, comme s’il était vivant (même si personne ne le voit, évidemment), nous laisse un peu sur notre faim et manque cruellement d’originalité. De plus, tous les personnages du film sont incurablement, désespérément gentils ... alors forcément, pour éveiller l’intérêt du specateur et provoquer l’émotion, on en rajoute un peu (beaucoup) dans le mélo. Certes, une ou deux scènes de lutte contre des incendies nous tirent parfois d’une demi somnolence, mais c’est quand même insuffisant.
Car c’est quand même du 13ème film de Spielberg dont il est question, pas du premier ou second film d’un réalisateur de seconde zone ! Et ce qu’on pourrait volontiers tolérer de la part d’un autre (car le film fonctionne quand même assez bien, en dépit de ses lourdeurs), on ne peut l’admettre de la part d’un réalisateur qui nous a habitué à tellement mieux.
Cela dit, Mesdames et Mesdemoiselles, si vous avez envie de pleurer un bon coup devant une histoire d’amour aussi romantique que triste (mais se terminant quand même bien), Always fera parfaitement l’affaire !
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