La Guerre des Cerveaux (The Power)
Alors que des scientifique effectuent des recherches sur la résistance humaine, l’un d’eux découvre que les test réalisés révèlent que l’un d’entre eux a obtenu des résultats démontrant une intelligence bien au delà de la normale, qui laissent suggérer la possibilité de pouvoirs psychiques très puissants. Mais lequel ? Lorsque le professeur hallson est retrouvé mort dans la centrifugeuse, les soupçons de la police se portent sur le professeur Tanner, qui décide alors de mener sa propre enquête... jusqu’au moment où lui aussi est victime d’une tentative d’assassinat et d’une étrange attaque psychique. Il part alors à la recherche d’Adam Hart, un nom laissé par Hallson avant sa mort, qui se revèle être celui d’un ami d’enfance. Un ami hélas décédé ...
L’association de Byron Haskin comme réalisateur et de George Pal comme producteur nous avait donné dans les années 50 la formidable adaptation de La Guerre des Mondes d’H.G. Wells. On pouvait donc s’attendre, avec La Guerre des Cerveaux, à une film de SF digne de ce nom, d’autant que le début s’avère véritablement prometteur.
Et si une homme sautait 50, 100, voire 1000 générations en naissant doté d’un cerveau aux capacité incroyablement supérieures aux notres, que se passerait-il ? C’est cette question, qui est finalement celle de l’évolution et de la mutation (qui est aussi celle des comics et des films de la saga des X-Men !), qui est posée par le film. Et comme on comprend rapidement que cette intelligence s’accompagne de puissants pouvoirs psychiques (télékinésie, possibilité de soumettre un homme "normal" à sa volonté), on se dit que le film présente un intéressant potentiel...
Malheureusement, l’intrigue s’enfère ensuite dans des développements finalement aussi ordinaires que prévisibles. Difficile de ne pas bailler lors de cette enquête longue et laborieuse à la recherche du fameux Adam Hart, même si elle est parsemée de tentatives du fameux "cerveau" pour se débarrasser du gêneur qui cherche à le débusquer.
En plus, le film souffre d’un esthétisme tendant vers le psychédélisme qui a très mal vieilli (l’affiche ci-dessus en est un exemple), très marqué par la fin des années 60 et le début des années 70, ainsi que d’effets spéciaux très moyens. Et que dire de cet acteur (George Hamilton) au sourire éclatant, au brushing impecable et au bronzage parfait... mais au talent inexistant ? Héros ou tête à claque ? Que dire aussi de cette fin qui est tout sauf crédible : sérieusement, peut-on avoir ce sourire et ce bronzage ET être doté d’une intelligence supérieure ???
Un bon conseil, si vraiment vous êtes curieux : regardez donc la première demi-heure du film et son dernier quart d’heure. Vous aurez l’occasion d’y retrouver l’excellent Michael Rennie, qui fut l’inoubliable Klaatu du classique Le Jour Où La Terre S’Arrêta et dont l’apparition à la fin du film est l’éclatante démonstration qu’un très bon acteur vaut tous les effets spéciaux... Malheureusement, on ne le voit pas assez pour sauver cette Guerre Des Cerveaux du naufrage !
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