X-Men
Cela faisait si longtemps qu’on attendait ça ! Il y avait déjà eu quelques tentatives (qu’il vaut mieux oublier ...) mais là, pour la première fois, Hollywood a mis les moyens : effets spéciaux, casting, réalisateur : tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette adaptation de la BD des X-Men une réussite. Et quelle réussite ! Ce n’était pourtant pas gagné d’avance : l’univers des X-Men, rempli de personnages aux super-pouvoirs tous plus bizarres les uns que les autres, n’était pas a priori de ceux qui peuvent attirer et séduire les foules qu’on qualifie généralement de « grand public ». Pourtant, cette adaptation a fait le bonheur des fans de la première heure de la BD, comme de ceux qui ont découvert pour la première fois cet univers. Un exploit !
Un exploit, car pour le commun des mortels (des gens qui imaginent à peine ce que peut être un super-héros), découvrir que le monde est plein de mutants capable de maîtriser le magnétisme, d’envoyer des rayons avec leurs yeux, de contrôler le climat, d’absorber le pouvoir des autres mutants, de faire de la télékinésie, de la télépathie, de générer des hallucinations, de traverser les murs, de s’auto-régénerer au cas de blessure tout en possédant un squelette en métal indestructible, et en plus doté de griffes ... ça fait beaucoup en 2h de film. Et pourtant, ça a fonctionné !
Le secret du succès ? Difficile à dire.
D’abord, un casting en béton. Du côté des personnages féminins, difficile de faire mieux que Famke Janssen en Strange Girl, Halle Berry en Tornade et Rebecca Romijn-Stamos en Mystique. Et je ne parle pas que de leur plastique ... physiquement, pour ceux qui connaissent la BD, Halle Berry EST Tornade et Famke Janssen EST Strange Girl. Côté masculin, c’est pas mal non plus. Prendre l’ex-capitaine Jean-Luc Picard de Star Trek Next Generation(Patrick Stewart) pour incarner Charles Xavier était un coup de génie. Quant à Hugh Jackman en Serval (ou Wolverine en anglais), il déménage ! A tel point qu’il fait de l’ombre aux autres. Un seul regret : le personnage de Cyclope qui est en retrait, peut être par manque de charisme de l’acteur. Dommage, car il avait un rôle central dans la BD.
Ensuite, un scénario bien ficelé. Bryan Singer a évité le piège (dans lequel Tim Story est tombé avec les 4 Fantastiques) consistant à raconter les origines de l’équipe. Là, après un bref flash back sur l’enfance de Magnéto, le méchant de service, on rentre directement dans le vif du sujet. Et du coup, cela lui permet de situer l’action dans la période « moderne » des X-Men, celle qui présente, de par son environnement politique et social, un intérêt et des caractéristiques tout à fait actuels. A cet égard, le personnage de Serval / Wolverine représente un tournant dans l’histoire des BD Marvel : il est le premier super-héros capable de tuer sciemment, et avec un sang froid, voire une sauvagerie, absolus. Et comme par hasard, il est celui qui va le plus « marquer » les spectateurs.
Et bien entendu, des effets spéciaux réussis. C’est essentiel dans ce genre de film, notamment pour les scènes de combat. Et là, les fans de la BD ont enfin pu voir sur un écran ce qu’ils ne pouvaient qu’imaginer auparavant, et ils n’ont pas été déçus. Le rayon optique de Cyclope, les éclairs de Tornade, les acrobaties de Wolverine (le combat face à Mystique vaut bien ceux de Matrix) ... quel régal !
Bref, X-Men est un précurseur. C’est LE film qui a montré la voie, et qui a permis ensuite à Marvel de poursuivre sur cette lancée avec Spider Man, Hulk, Daredevil, les 4 Fantastiques, Iron Man ... et la liste est loin d’être terminée !
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