Milo Sur Mars (Mars Needs Moms)
Sur Mars, tous les 25 ans environ, les enfants poussent comme des pommes de terre et il faut alors leur trouver des mères. Mais les femelles martiennes sont trop occupées à diriger la planète et ont recours à des robots-nounous. Et pour les programmer, elle doivent utiliser l’esprit de véritables mères... C’est ainsi que sur Terre, la mère de Milo, un jeune garçon un peu turbulent, est enlevée par les martiennes ! Milo parvient à s’introduire dans le vaisseau spatial et se retrouve sur Mars. Mais comment retrouver sa mère, comment la libérer et comment revenir sur Terre ?
Véritable catastrophe industrielle pour Disney, Milo sur Mars a coûté la bagatelle de 150 millions de dollars ! Et il faut avouer que ça se voit à l’écran, avec notamment des mouvements des personnages et des expressions sur leurs visages véritablement bluffantes, résultant de l’utilisation des dernières techniques de motion capture (les mêmes que celles utilisées par Robert Zemeckis pour Beowulf et Le Drôle De Noël De Scrooge). De même, les décors des vaisseaux et de la planète mars sont souvent très réussis et impressionnants, foisonnant de détails et avec un rendu superbe.
Malheureusement, tout cela, ainsi qu’un scénario dont l’idée de départ plutôt sypathique aurait sans doute pû être mieux exploité, souffre d’une réalisation plate et banale, sans imagination, sans humour.
La faute à qui ? Au réalisateur, bien entendu. Son adaptation de La Machine A Explorer Le Temps avait déjà été d’une rare platitude, en dépit du fait qu’ils soit l’arrière-petit-fil d’H.G. Wells... et les quelques films d’animation qu’il avait réalisés avant ne resteront pas non plus dans l’histoire du genre par leur originalité.
C’est dommage, parce que les personnages étaient plutôt bien vus, avec cette martienne un peu farfelue, ayant subi l’influence des "babas cools" des années 70 au travers des émissions de télévision terrienne, ainsi que Gribble, sorte de geek ayant suivi le même parcours que Milo. Et l’opposition entre un Milo au comportement très adulte et un Gribble adulte mais agissant comme un gamin était prometteuse...
Malheureusement, le film ne décolle jamais. Après un début plutôt amusant (la manière dont Milo répond au téléphone, par exemple) et avant une fin invraisemblable mais assez émouvante (c’est du Disney...) et un générique accompagné de Crazy Little Thing Called Love de Queen, il n’y a hélas pas grand chose à se mettre sous la dent, mis à part quelques scènes "d’action" trop ordinaires, quelques références très convenues (Star Wars, notamment, une fois de plus*) et une bestiole même pas attachante ni amusante (ce qui pourtant est habituellement la "patte" de Disney).
Que retiendra-t-on de Milo sur Mars ? Qu’il s’agit d’un film techniquement irréprochable, plein de bons sentiments... qui passe à côté de son sujet en ne se démarquant à aucun moment de la concurrence. On est loin de la qualité, de la beauté et de l’esprit parfois subversif de Megamind, Battle For Terra ou Monstres Contre Aliens !
* On peut être fan de la saga de George Lucas et commencer à être sérieusement agacé par ces références qui semblent désormais quasiment obligatoires pour de trop nombreux films de SF, d’animation ou pas.
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