All You Need Is Kill
La terre a été attaquée et envahie par une race d’aliens appelée "mimics" et en dépit d’une résistance acharnée d’une alliance de toutes les nations, la défaite semble inéluctable. Keiji Kiriya, une jeune recrue, est sur le point de livrer sa première bataille. C’est du moins ce qu’il croit... car il est pris dans une boucle temporelle. Chaque jour, il combat les mimics, se fait tuer, puis se réveille la veille de la bataille, pour recommencer. Se rendant compte qu’il est capable de changer les événements qui ont lieu dans la journée, il décide de tenter de rempporter la bataille en améliorant sa technique, en essayant différentes tactiques. Pour cela, il tente de s’inspires de Rita Vrataski, une légende vivante des forces de défense qui a survécu à d’innombrables batailles...
Tiré d’un roman pour adolescents, voilà un manga "seinen" qui bénéficie d’un scénario solide et plutôt intéressant, à défaut d’être novateur. Mais jusqu’à présent, les boucles temporelles étaient surtout destinées à fournir au héros l’occasion de changer et d’obtenir sa rédemption, comme dans le célèbre film avec Bill Murray, Un Jour Sans Fin. Dans All You Need Is Kill, on est dans une optique un peu différente. Un des personnages fait référence à un terme emprunté aux samouraïs, le "kiri oboeru", principe selon lequel l’aptitude au combat s’acquiert sur le champ de bataille. Mais le scénario du roman et du manga est sans doute davantage inspiré des jeux vidéo dans lesquels on peut recommencer et recommencer infiniment une même bataille, jusqu’à la remporter !
Mais l’originalité de All You Need Is Kill, c’est aussi de proposer autre chose qu’une suite de combats. Car en plus d’une idée digne d’un bon roman de SF, le scénario est aussi celui d’une assez belle histoire d’amour entre Keiji et Rita, une histoire d’amour qui finira mal, à la différence de celle du film Edge Of Tomorrow, Hollywood étant passé par là. Et l’auteur a eu la bonne idée de ne pas trop étirer en longueur son histoire, à tel point d’ailleurs qu’on reste un peu sur sa faim au bout du deuxième et dernier volume !
Le manga bénéficie également des dessins de Takeshi Obata, qui a également travaillé sur Death Note et dont on connaît la qualité et la prcéision, que ce soit dans l’action ou dans l’expression des visages des personnages.
All You Need Is Kill mérite donc amplement sa place dans un best of des mangas de SF. Et bonne nouvelle : l’auteur a déclaré travailler sur une suite à son roman. Il est vrai que l’avantage des boucles temporelles, c’est qu’il est assez facile de revenir sur des faits s’étant déjà déroulés, pour les modifier. Alors qui sait ? Les deux héros étaient peut être dans la boucle temporelle d’un troisième personnage... Dans ce cas, on pourrait assister prochainement au grand retour de Rita Vrataski !