Another Earth
Rhoda Est une étudiante des plus brillantes, qui vient d’être acceptée au MIT, le plus prestigieuse des universités scentifiques. Rentrant chez elle après une soirée bien arrosée, la radio annonce l’apparition inexpliquée dans le ciel d’une planète apparemment semblable à la terre. Mais alors qu’elle tente d’observer cet cet incroyable phénomène, Rhoda percute une voiture arrêtée, tuant une femme et un enfant. Seul le conducteur s’en sort, plongé dans le coma. Accablée de remors, elle abandonne ses études et se fait embaucher dans une entreprise de nettoyage. Mais elle ne parvient pas à oublier John Burroughs, l’homme dont elle a ruiné la vie et finit par entrer en contact avec lui, qautre ans après le drame, se faisant passer pour une femme de ménage...
Film "indépendant" réalisé avec un budget de 200 000 dollars, n’est pas à proprement parler un film de SF. Bien entendu, l’idée d’une planète en tous points semblable à la nôtre, qui plus est habitée par des répliques de nous-mêmes, appartient bien à la SF ! Et c’est une idée particulièrement riche en possibilités... mais elle est ici mise au service d’une thématique, la culpabilité et la rédemption, qui est le sujet central du scénario co-écrit par Mike Cahill.
Pourquoi et comment cette planète apparaît-elle soudain dans notre ciel, ausi proche de nous (plus proche que la lune et sans provoquer la moindre catastrophe...) ? Par quel miracle y trouve-t-on des doubles des habitants de la terre, portant les mêmes noms, accomplissant les mêmes actes ? Autant de questions (et bien d’autres du même genre) qui resteront sans réponse. Certes, on est habitué dans la SF a ne pas toujours avoir une explication à tout, mais quand même...
Sur la forme, pas doute : on est bien dans un fils de la catégorie "independant", avec une ambiance intimiste renforcée à grand renfort de plans serrés sur des acteurs silencieux... On aime ou on n’aime pas, mais il faut avouer que même si on apprécie modérément ce style de réalisation, on finit par entrer dans l’ambiance et dans l’histoire assez pathétique de cette jeune fille qui, pour expier sa faute, va s’imposer une vie difficile... mais évidemment pas aussi difficile que celle de ce musicien devenu alcoolique et inconsolable par sa faute. Alors évidemment, elle va finir par coucher avec lui, ce qui ne va pas simplifier les choses... Jusqu’au jour où elle va lui offrir une seconde chance en l’envoyant sur "Terre 2".
Et c’est là que les scénario pêche à nouveau par son insuffisance. On nous explique que maintenant qu’il y a eu "contact" entre les deux planètes, elles se sont "désynchronisées" et que les évenements qui ont lieu sur un ne se reproduisent pas nécessairement sur l’autre. Soit. Mais dans tous les cas, quel intérêt pour John Burroughs d’aller sur terre 2 ? Ou bien sa femme et sa fille y sont mortes comme dans notre monde, ou bien elles sont vivantes... et son double également !
Et que signifie cette fin, qui nous montre Rhoda face à elle-même (son double n’ayant visiblement pas fait le choix de donner son billet à John Burroughs, ce qui veut dire qu’il est peut être mort, ou qu’il n’y a pas eu d’accident, ou qu’il y en a eu un mais qu’elle n’en a pas été responsable, ou... ou... ou...) ? Là aussi, c’esr une question qui restera sans réponse.
Il n’aurait sans doute pas fallu grand chose de plus pour faire de Another Earth un bon film, mais il y a des limites aux libertés qu’on peut s’accorder avec la cohérence d’un scénario. Et ce n’est pas parce qu’il s’agit de SF qu’il faut se croire tout permis...