The Anomaly

Ryan, un ancien soldat, se retrouve tout à coup à l’arrière d’un camion en compagnie d’un enfant dont la mère a été tuée et qui vient d’être enlevé. Il parvient à le libérer...avant de se rendre que c’est lui qui a commis le meurtre et le kidnapping. Puis il perd connaissance et le phénomène se reproduit : il reprend conscience dans un autre lieu, avec d’autres personnes. Et à chaque fois, cela ne dure que 9 minutes et 47 secondes. Peu à peu, Ryan comprend que quelqu’un a pris le contrôle de son corps et que parfois, il parvient à échapper à ce contrôle, mais seulement pour 9 minutes et 47 secondes. Il décide de mettre à profit ces courtes périodes pour tenter de découvrir qui le contrôle et reprendre les commandes de son propre corps...
L’idée de départ du scénario était pourtant très séduisante... et pas seulement l’idée de départ, d’ailleurs. Certes la fin peut sembler un peu simpliste, tout ceci s’avérant l’oeuvre d’un "savant fou" comme on en imaginait dans les années (une organisation gouvernementale ou une multinationale auraient fait des coupables un peu plus crédibles). Mais le délai de 9 minutes 47 secondes imparti au personnage principal pour résoudre à chaque fois les difficultés auxquelles il doit faire face et avancer dans son enquête, s’avère un procédé efficace, qui donne un certain rythme au film tout en générant un suspense quasi constant.
Malheureusement, la réalisation n’est pas à la hauteur. Il faut dire que Noel Clarke, surtout célèbre pour son rôle de Mickey Smith dans l’excellente série Docteur Who (on l’a vu récemment dans Star Trek Into Darkness, mais dans un rôle très secondaire), est un touche-à- tout (acteur, scénariste, réalisateur) qui peine à réellement percer dans un domaine précis. Alors comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, il s’est donné le rôle principal dans le film qu’il a lui-même réalisé et produit !
Mais comme réalisateur, il se contente ici d’aligner des scènes d’action, certes plutôt bien chorégraphiées, mais horriblement répétitives et abusant du ralenti au point de frôler le ridicule. Et il ne parvient pas à mettre en valeur et à rendre véritablement crédible le scénario du film, avec une réalisation trop brouillonne et maladroite. Résultat : le spectateur est souvent perdu dans les méandres du scénario, se demandant où tout cela va le mener...
Pourtant, le film ne manquait pas de qualités, avec un casting convaincant (Ian Somerhalder, déjà vu dans Vampire Diaries, Lost et Smallville, ainsi que Alexis Knapp), des décors plutôt bien travaillés, une bande son tout à fait correcte. On sent réellement que des efforts ont été faits à tous les niveaux pour faire de The Anomaly un bon film de SF. Et c’est vrai qu’il se démarque de bon nombre de séries B... un peu, mais pas suffisamment.