La Loi Des Robots (Robot Overlords)
Lorsque les robots sont arrivés de l’espace, il leur a fallu 11 jours pour conquérir la terre et l’occuper. Les humains doivent désormais porter un implant permettant de les localiser à tout moment et un couvre-feu est instauré. Lorsqu’un groupe de jeunes garçons découvre accidentellement le moyen de désactiver leurs implants, ils se lancent à la recherche du père porté disparu de l’un d’entre eux, Sean. Mais leur découverte inquiète les robots, qui lancent à leur recherche Robin Smythe, un humain qui collabore avec eux et qui convoite la mère de Sean. En tentant d’échapper à Smythe et aux robots, Sean se rend compte qu’il parvient à s’interfacer avec un robot et à en prendre le contrôle. Pour l’humanité, c’est un nouvel espoir de retrouver la liberté...
Pourquoi des robots venus de l’espace viendraient-ils sur terre instaurer un couvre-feu ? Juste pour empêcher les humains de sortir faire la fête le soir ? C’est un peu la question qu’on ne peut s’empêcher de se poser au début de ce film britannique, que beaucoup de critiques ont comparé avec un épisode de la célèbre série d’outre-Manche, Docteur Who. Et il faut bien avouer qu’ils n’avaient pas tout à fait tort.
Cela dit, ce n’est pas très flatteur pour Docteur Who... car on ne retrouve rien dans le film de la fantaisie et de l’inventivité de la série, rien des délires des meilleurs épisodes, que ce soit sur le plan visuel ou sur celui des scénarios. Robot Overlords se prend hélas au sérieux, tout en essayant de nous faire croire qu’après plusieurs années d’asservissement de la race humaine, c’est une bande de gamins jouant avec une batterie qui découvre par hasard le moyen de désactiver les implants... Ben voyons !
Et tout le reste est à l’avenant. Le design des robots s’avère incroyablement vintage, un peu comme des sous-transformers des années 80. Ben Kingsley manque cruellement d’inspiration dans ce rôle de milicien collabo au look vaguement nazi, ne parvenant même pas à se rendre antipathique ! Quant à Gillian Anderson, véritable attraction de ce film pour tous ceux qui se souviennent d’X-Files, elle n’a pas pris une ride... et est du coup presque méconnaissable, comme tant d’autres victimes des techniques esthétiques hollywoodiennes.
C’est décevant de la part du réalisateur Jon Wright, qui semblait prometteur même si son premier film, Grabbers, n’était pas totalement réussi. Seuls points positifs du film : on ne s’ennuie pas, l’action étant assez rythmée, avec des effets spéciaux de bon niveau, et le "personnage" du Médiateur, ce petit robot à visage (presque) humain, s’avère assez fascinant. Malheureusement, tout cela est trop peu et trop mal exploité. Et une fois le film terminé, on ne sait toujours pas d’où venaient ces robots, qui peut bien les avoir conçus et ce qu’ils étaient venus faire chez nous.
Espérons que la réponse à ces questions n’est pas programmée pour une suite... car curieusement, le film a été plutôt bien accueilli dans son pays d’origine et a même donné lieu à des produits dérivés (jeu vidéo roman). Mais tout comme l’origine de ces robots de l’espace, ça restera un mystère...