Le Secret des 7 Volcans (Under The Mountain)
Rachel et Theo, deux jumeaux dont la mère vient de mourir, sont accueillis par des cousins en Nouvelle Zélande, dans une région très volcanique. Rapudement, ils vont se sentir observés par d’étranges individus : un certain Mr Jones, ainsi que les Wilberforce, qui habitent une maison qui semble bien mystérieuse. Ils sont bien loin de se douter de ce qu’ils vont découvrir ...
Commençons par les atouts du film : les paysages sont superbes (décidément, depuis la trilogie du Seigneur des Anneaux les réalisateurs semblent décidés à nous convaincre d’aller passer des vacances en Nouvelle Zélande), les acteurs corrects (dont Sam Neill, qui ne devrait pas être particulièrement fier d’avoir cautionné par son nom cette entreprise douteuse), les effets spéciaux réussis. C’est déjà bien, me direz-vous ...
Et cela pourrait suffire en effet, si le scénario n’était pas aussi capillo-tracté. Soyons clair : nous n’avons rien, sur ce site (bien au contraire), contre les scénario qui nous emmènent loin, très loin de ce que l’on a coutume de voir sur nos écrans... Mais quand même, un scénario se doit de garder un niveau minimum de réalisme et de cohérenceil y a un minimum, afin de pouvoir lever l’incrédulité que le spectateur moyen ne peut qu’éprouver devant tant d’élements qui semblent avoir été empruntés à différents films pour former un drôle de patchwork ...
Pour commencer, les jumeaux sont télépathes, ce qui peut nous ramener à La Montagne Ensorcelée... Ensuite, on découvre que Mr Jones parcourt la terre ou plus exactement ses volcans, depuis quelques siècles, ce qui n’a rien d’extraordinaire pour une extra-terrestre... mais il n’est pas le seul, puisque les 7 Wilberforce en sont également ! Et ce n’est pas tout, puisqu’on apprend que les Wilberforce sont des aliens qui passent de planète en planète en compagnie de leurs gargantuas, des créatures aussi gigantesqes que monstrueuses qui ne laissent derrière elles que des ruines... mais que Mr Jones, le Maître du Feu, avait réussi avec l’aide son jumeau à les stopper il y a bien longtemps, en les enterrant sous des millions de tonnes de roches, qu’elles sont aujourd’hui sur le point de se libérer et qu’il lui faut trouver de nouveaux maîtres du feu pour les arrêter et sauver notre planète... Ouf !
On a envie de dire à Jonathan King, réalisateur du décoiffant Black Sheep et qu’on s’étonne d’autant plus de retrouver à la tête de ce nanar, que ce n’est pas parce qu’on s’adresse à un public jeune qu’il faut lui servir un scénario indigent. Les jeunes ne sont pas plus crédules et moins exigeants que les adultes... ce serait même parfois plutôt l’inverse. Et en la matière, ce serait faire insulte aux studios Disney de dire que Jonathan King a fait du Disney !
Le seul point positif qui sauve le film du naufrage total, ce sont les scènes d’horreur... car on peut réellement parler d’horreur dès lors qu’il s’agit des Wilberforce, ce qui est relativement nouveau s’agissant d’un film qui s’adresse aux pré-ados. On est d’ailleurs à la limite et le film risque de faire faire aux plus sensibles d’entre eux de beaux cauchemars !
Mais bien souvent, l’horreur n’est efficace qu’à la condition qu’on soit un minimum "immergé" dans le film et qu’on croie aux situations qui nous sont proposées... Or ce n’est pas le cas ici, ce qui gâche une bonne partie du plaisir (quelque peu ambigü) qu’on pourrait retirer de ces scènes d’horreur et de suspense.
Apparemment, passer d’une série B destinée aux amateurs de "films de genre" à un blockbuster très grand public n’est pas un exercice facile. Jonathan King n’aura sans doute pas d’autre droit à l’erreur et s’il poursuit dans cette voie, il a tout intérêt à réussir son prochain film... Mais s’il choisit de revenir à l’horreur façon Black Sheep, on ne lui en voudra pas !
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