Kingsglaive
Autrefois, chaque nation de la planète Eos possédait un crystal magique qui la protégeait. Mais aujourd’hui, le royaume de Lucis est le dernier à avoir gardé son crystal, que le roi Regis utilise pour maintenir une barrière de protection magique pour protéger son royaume des envahisseurs du royaume de Niflheim, qui est parvenu à conquérir tous les autres anciens royaumes grâce à sa technologie avancée. Lucis peut compter sur une unité d’élite, les Kingsglaive, des guerriers qui partagent la puissance de la magie de son crystal, mais le roi Regis va accepter de signer un traité avec Niflheim, qui implique le mariage de son fils Noctis avec Lunafreya, du royaume de Tenebrae, récemment conquis par Niflheim. Alors que le jour de la signature du traité approche, Nyx, un des membres des Kingsglaive, découvre que l’armée de Niflheim a pris position pour attaquer Lucis...
En 2001, le premier film issue de la saga de jeux vidéo Final Fantasy, Les Créatures de L’Esprit, avait fait l’effet d’une véritable bombe dans le petit monde de l’image de synthèse de l’époque, avec ses images ultra-réalistes et en particulier sur le point qui restait jusqu’alors le plus délicat, celui des visages et des expressions faciales des personnages.
Quand on place la barre aussi haute, il est difficile ensuite de renouveler l’exploit. Mais en 2005, Final Fantasy VII : Advent Children est à nouveau salué pour la qualité de ses images. Et 11 ans plus tard, Kingsglaive fixe de nouveaux standards en matière d’animation. Même s’il est aujourd’hui de plus en plus difficile de faire mieux sur les décors et les scènes d’action avec l’utilisation désormais habituelle des techniques de motion capture, on constate qu’un nouveau cap a été franchi en matière de rendu des visages et des expressions, proches de la perfection.
Mais si la critique est unanime sur les qualités techniques de Kingsglaive et de ses prédecesseurs, elle est également unanime sur le peu d’intérêt de ces films sur le plan purement cinématographique !
Il est vrai que le scénario de Kingsglaive s’avère d’une banalité assez affligeante... et qu’on voit venir la trahison de très loin, de même que la plupart des développements de l’intrigue. Pour un jeu vidéo, cela ne poserait pas de problème particulier, mais pour un film ?
C’est dommage car le mélange entre les univers de la fantasy classique et de la SF, avec en prime quelques éléments de notre quotidien (les voitures, par exemple) s’avère assez original et séduisant.
Mais un film n’est pas un jeu vidéo et en dépit de toutes ses qualités techniques, graphiques, esthétiques, Kingsglaive nous laisse sur notre faim. A quoi bon réaliser des exploits en matière d’animation pour rendre des expressions sur des visages de synthèse, si les personnages n’ont aucune épaisseur et si le film ne dégage aucune véritable émotion ?
C’est à se demander quel est le but poursuivi par les producteurs... A-t-on affaire à un film, ou bien à une démo grand format ayant pour objectif de faire la promo des jeux Final Fantasy ?